Après avoir parcouru 210 Grand Prix dans 22 pays différents à travers les 5 continents, Mark Webber livre à son employeur, Red Bull, le circuit de F1 parfait selon lui. Une idée pour Dietrich Mateschitz, le grand patron ?
Pour le premier secteur, Webber a choisi Suzuka, théâtre du Grand Prix de ce week-end.
"La piste débuterait en reprenant le secteur 1 du circuit de Suzuka. Je sais que beaucoup détestent le fait de débuter par une descente raide, car l’entrée dans le virage n°1 à droite se fait à grande vitesse. Puis il s’agirait de remonter vers le virage n°2 et ainsi de suite jusqu’au virage n°7, un long gauche. Je conserverais cette partie car elle demande beaucoup de précision, et ces ondulations provoquent des sensations incroyables tout en formant un tracé très technique."
"Je garde d’excellents souvenirs de l’endroit et particulièrement de 2010, lorsque je me battais pour le titre. Nous étions en bagarre avec Sebastian (Vettel) pour la pole, et nous n’arrêtions pas d’augmenter la cadence. Cette séance de qualifications était vraiment exceptionnelle. J’ai démarré en seconde position sur la grille et j’ai terminé la course derrière lui à quelques dixièmes seulement. J’avais tout fait pour le pousser à la faute. À l’époque nous ne disposions pas encore de DRS ou de KERS, dommage."
"Je me souviens également de ma quatrième place là-bas en 2005 sur Williams ; la voiture ne méritait probablement de se retrouver à cette place. Cela avait été une sensation incroyable que de parvenir à en tirer le maximum."
"Évidemment, Spa offre également un secteur 1 très intéressant avec ses longues lignes droites qui vous donnent une impression de vitesse fabuleuse, mais selon moi, Suzuka est encore mieux."
Pour le secteur 2, Webber se tourne vers un circuit qui n’est plus utilisé en F1 depuis quelques années, Imola.
"Sachant que je recherche du dénivelé, mon choix irait vers Imola. Après le virage de Tosa, on trouve un gauche avant de descendre sur Acqua Minerale et de se retrouver sur ce double droit, puis de remonter la colline vers la chicane au sommet. Cela représente un joli dénivelé où il faut être extrêmement précis sur la piste."
"J’adore ce circuit et j’y ai déjà terminé sur le podium en Formule 3000. C’était ma première course en monoplace après deux années d’interruption. Au volant d’une Formule 3000, il s’agissait d’une course sacrément physique."
"Je me suis également qualifié sur une Minardi à Imola et ce n’était pas une mince affaire. Mon coéquipier d’alors n’y était pas parvenu. Rouler à bord d’une Minardi là-bas demandait pas mal d’efforts sans direction assistée, mais le tracé est tellement bon que cela restait un plaisir."
"Évidemment, l’endroit est entaché de tristes souvenirs. L’année 1994 a été absolument tragique pour le monde des sports mécaniques. Mais malgré ces moments difficiles, ce petit circuit était vraiment une destination de choix. Ce dont je me souviens plus que tout, c’est l’atmosphère qui y régnait. Les Italiens sont de vrais passionnés de course auto et moto."
Et pour le secteur 3, un peu de Spa-Francorchamps ? Non, il choisit un morceau du circuit malaisien de Sepang, à Kuala Lumpur.
"De tous les derniers secteurs sur lesquels j’ai eu l’occasion de rouler, celui de Malaisie se détache vraiment avec ses longues lignes droites."
"L’une des raisons pour lesquelles je le retiendrais est ce virage n°14, l’avant-dernier du circuit. Si j’adore tant ce petit droit serré, c’est que l’entrée du virage est large et permet de faire des dépassements. Techniquement, c’est une courbe difficile tant au niveau des réglages de la voiture que du pilotage, car le milieu de courbe et la sortie deviennent très étroits. Ce virage est important également car il faut conserver suffisamment de vitesse en vue de la ligne droite qui suit. C’est autant un plaisir qu’une difficulté."