Stupeur dans les équipes de F1 à la réception du message de la FOM qui leur demande d’apposer le drapeau de la République populaire de Chine sur leurs monoplaces à l’occasion de la prochaine manche du championnat sur le circuit de Shanghai.
Dans son courrier, la FOM explique cela par une "demande de dernière minute des autorités chinoises." La FOM ajoute qu’elle se voit obligée de céder afin d’assurer l’avenir du Grand Prix de Chine dans le calendrier de F1.
Le drapeau de la République populaire de Chine devra avoir une dimension de 24 X 18 cm et être apposé des deux côtés de la monoplace à un endroit visible. Les autorités chinoises y veilleront avec la plus grande fermeté.
"On nous a mis au pied du mur," affirme Bernie Ecclestone. "Nous devions accepter cette demande où alors c’était la dernière édition du Grand Prix de Chine, ce qui serait une véritable catastrophe pour la F1. La Chine est aujourd’hui le premier marché mondial pour l’automobile bien sûr, mais pour tout le reste aussi. Ne pas aller là-bas est impensable."
Pourtant, la politique n’est-elle pas interdite en F1 ? "Ce n’est pas de la politique," s’insurge Bernie Ecclestone. "Il s’agit pour nous de montrer que nous sommes attachés à ce pays et je suis persuadé que les équipes comprendront ce que je veux dire."
Jenson Button a déjà fait savoir qu’il était hors de question qu’il participe au Grand Prix de Chine avec une monoplace arborant ce drapeau. "Il y a des limites et là on les dépasse clairement ! Ca se fera sans moi !"
Kimi Raikkonen est beaucoup plus conciliant. "Je ne crois pas que ma monoplace ira moins vite ou que mes pneus s’useront moins rapidement à cause de ce drapeau. J’aurais préféré le drapeau finlandais, mais en réalité j’ai un tas d’autres choses bien plus importantes à faire dans la vie que me battre pour ça."
Martin Whitmarsh, patron de l’équipe Mercedes, a convoqué une réunion d’urgence avec la FIA et la FOM afin d’essayer de raisonner les autorités chinoises. Bernie Ecclestone a déjà fait savoir qu’il ne pourrait pas assister à cette réunion, il serait en effet parti à la pêche dans les eaux islandaises… sans téléphone.
Bob Fish