Avec ses trois jours en fin de semaine, le schéma habituel des week-ends de Formule 1 est en place depuis des lustres, à tel point qu’il semble gravé dans le marbre. Mais dans le paddock, il se murmure que certains, à l’image de Lewis Hamilton, verraient bien cet emploi du temps remis en question.
« Ce sont quasiment les mêmes jeudis, vendredis, samedis et dimanches depuis 9 ans que je suis là, à part les qualifications qui ont un peu changé, constate le Britannique. Mais de manière générale, le format est rigoureusement identique. »
« Je ne sais pas quelle est la solution, mais je pense que ce serait sympa si on avait des ‘super week-ends’ ou si nous essayions des choses différentes comme alterner les positions sur la grille ou quoi que ce soit. »
« Procéder différemment chaque semaine, ce serait chouette, et il nous faudrait y faire face avant de nous adapter à nouveau pour le week-end d’après. Je pense que ça serait plutôt cool, mais ça m’étonnerait que ça arrive un jour, ce ne sont que des on-dit. »
Son patron, Toto Wolff, a pour sa part confirmé que des discussions suivaient leur cours dans le paddock. Certains pensent que le programme des week-ends a besoin d’ajustements, quand Wolff estime qu’il fait partie de l’ADN de la F1. Le directeur de Mercedes n’est cependant pas opposé au changement, particulièrement après avoir vu le DTM arriver à un compromis idéal selon lui.
« C’est difficile, il y a des discussions en cours mais les avis sont partagés. Il y a deux séances le vendredi, deux le samedi dont les qualifications puis la course le dimanche. C’est comme un match de football d’une heure et demie, et nous devrions nous y tenir. Il ne faut pas passer à un week-end avec seulement le samedi et le dimanche. »
« En DTM, nous avons fait bouger les choses pour réduire les coûts. Le format à deux courses a été adopté, mais on avait un peu un goût d’inachevé. Nous avons alors repris les sessions du vendredi et changé les règles pour introduire deux séances de qualifications, une le samedi matin et une autre le dimanche matin avec une course chaque après-midi, et c’est devenu assez passionnant. »
« Alors oui, nous discutons, mais je ne sais franchement pas quelle est la voie à emprunter. Est-ce qu’on veut des courses de qualifications, des grilles inversées ? Mais quelles que soient les idées discutées, le public finit par en entendre parler et les gens disent que ces types du Groupe Stratégie sont fous à lier. Ça vaut donc peut-être la peine d’explorer les options que les gens considèreraient comme viables pour développer la Formule 1 et la rendre plus attrayante, » conclut Wolff.