J’aime courir à Bahreïn, mais ce n’est pas le circuit qui présente le plus de défis pour les pilotes. C’est une piste qui est très éprouvante pour les freins avec pas mal de gros freinages. Il est donc nécessaire de compter sur une bonne stabilité de freinage puis une bonne traction en sortie des virages lents. Le circuit ne comporte pas de virages rapides et c’est pour cette raison que le travail de mise au point de la voiture tourne plutôt autour de l’aspect mécanique.
Les premiers virages du tracé ne sont pas très exigeants mais si vos pneumatiques ne sont pas en bon état, il devient possible de manquer de traction à la sortie du virage numéro un. Il faut également faire attention de ne pas provoquer de survirage au deuxième virage, ce qui peut être dommageable pour la vitesse de pointe à l’approche du virage quatre. Ca se bouscule toujours un peu à cet endroit dans le peloton, lors des premiers tours de la course, et on peut facilement perdre son aileron avant.
Cette saison, une nouvelle section a été ajoutée après le virage quatre. Cette partie du tour est un peu en zigzag mais elle ne présente pas de zone de freinage appuyé. Je ne pense donc pas que cela favorisera les dépassements. A mon avis, ceux-ci se feront encore aux endroits habituels – à l’entrée des virages un et quatre.
L’ancien virage numéro huit (aujourd’hui le virage numéro 18) présente le plus gros défi du tour. Le freinage y est rendu difficile à cause des forces latérales qui s’exercent sur la voiture et il est facile de bloquer la roue avant intérieure. Il est également difficile de positionner la voiture de manière précise car la zone de freinage est très longue et il est possible d’emprunter plusieurs trajectoires. Ce qui est primordial, c’est d’avoir autant de vitesse que possible sans freiner après le panneau « trop tard », car il est important d’être en mesure d‘accélérer tôt pour être bien lancé dans la ligne droite qui suit. C’est un virage difficile mais il présente un réel défi, c’est mon préféré.
Le dernier virage du tour est relativement difficile. C’est un virage court mais il peut surprendre en fonction de la direction et de la force du vent. On l’aborde en septième vitesse, on est presque à fond lorsqu’on freine fort, on rétrograde en troisième et on remet immédiatement le pied sur l’accélérateur. Il faut faire attention à ne pas partir en survirage à la sortie, cela pourrait coûter du temps au tour.