Le Circuit International de Shanghai est impressionnant. Les structures sont remarquables et quelque peu sur-dimensionnées, même si l’on ne voit pas cet aspect quand on est dans la voiture.
Le tracé est très technique et il est nécessaire de pouvoir compter sur une voiture performante à la fois dans les virages lents et rapides. Une bonne vitesse de pointe et une bonne stabilité des freins sont aussi très importantes. Trouver la mise au point idéale est par conséquent relativement difficile et il faut faire souvent réaliser des compromis sur l’équilibre aérodynamique. Ainsi, la plupart des monoplaces préféreront avoir plus d’appuis et sacrifieront la vitesse de pointe en ligne droite.
Le début du tour présente un réel défi technique car c’est un cercle complet. Je trouve cette partie difficile car le virage est si long et rétréci qu’on ne peut pas voir la corde. La longueur du virage nous oblige à freiner de manière progressive afin d’être aussi rapide que possible. On y souffre aussi de sous-virage et on peut perdre sa trajectoire en prenant trop large pour le deuxième virage.
Le circuit présente ensuite plusieurs virages rapides de suite tels que les virages sept et huit. Il s’agit d’un enchaînement ; il est par conséquent important d’avoir une bonne trajectoire à la sortie du virage sept afin d’être idéalement placé pour aborder le virage huit. Votre trajectoire peut changer quelque peu dans le virage sept, cela dépend du sous-virage rencontré, mais la plupart des voitures prendront la même trajectoire dans cette partie.
Les virages 11 et 12 sont des virages lents mais la sortie du virage 12 est assez difficile. Il faut accélérer tôt car le virage s’ouvre sur le 13, assez relevé, et qui amène à la longue ligne droite. Il faut faire attention à ne pas se faire piéger par le survirage dans le virage 12 mais une fois qu’on accélère, on ne lève plus le pied. Il y a souvent du sous-virage dans le virage 13 et la vitesse peut vraiment souffrir à l’entrée de la ligne droite. Celle-ci est très longue et on en profite pour faire des ajustements sur le volant ou pour parler par radio.
L’épingle du virage 14 présente une bonne opportunité de dépassement, c’est également la zone de freinage la plus importante du tour. On essaie toujours de freiner le plus tardivement possible et il faut faire attention de ne pas bloquer une roue car cela pourrait coûter pas mal de temps. C’est un virage ardu et il est difficile de trouver le point de freinage optimal tout au long du Grand Prix.
Le dernier virage, le virage 16, a l’air simple, mais on peut facilement y commettre une erreur et perdre du temps. Il faut accélérer très tôt mais il y a une petite bosse au milieu, ce qui le rend plus difficile encore.