La saison 2014 se prépare dès maintenant chez les motoristes. Si Mercedes a annoncé que son premier prototype de V6 turbo sera testé sur banc juste avant Noël, pour Renault ce test est prévu pour la mi-2012.
"Notre premier V6 sera sur le banc d’ici le milieu de la saison 2012. Ensuite ce sera un intense programme d’affinage et de développement de chaque partie de ce bloc. Le moteur 2014 est bien plus complexe à concevoir et à faire fonctionner que les moteurs V8 actuels. Le planning est défini et les principales étapes à atteindre également," confie Jean-François Caubet.
"Pour y parvenir, nous avons dû renforcer notre équipe pour soutenir l’intense charge de travail. Pour développer un moteur capable de gagner en F1, il y a trois points à respecter. Le premier c’est de mettre les bonnes personnes aux bonnes places et d’avoir une communication ouverte entre le motoriste et ses partenaires châssis. Le deuxième c’est d’être très réactif aux demandes des équipes châssis. Par exemple, quand Red Bull a voulu poursuivre sur la voie du diffuseur soufflé, nous avons fourni des solutions leur permettant de le faire. Enfin, le troisième, c’est de travailler en visant le zéro faute. Vous pouvez avoir le meilleur moteur du monde mais s’il n’est pas fiable, vous ne gagnerez jamais. Nous consacrons donc beaucoup d’efforts à atteindre une fiabilité de 100%," poursuit le directeur général de Renault Sport F1.
En attendant 2014, Renault a encore deux saisons à faire avec le V8 actuel, le RS27, dont le développement est gelé par la règlementation. Il faudra donc optimiser tout ce qui peut encore l’être.
"Parmi les caractéristiques clés du RS27, il y a la souplesse et la réactivité, mais aussi son intégration qui permet à nos partenaires d’optimiser le refroidissement et l’aérodynamique. Nous travaillons très étroitement avec eux pour s’assurer que l’intégration est optimale, tant sur le plan de l’assemblage que dans l’opérationnel. C’est une des grandes forces de Renault Sport F1," indique Caubet.
L’an prochain, Renault devra motoriser 4 équipes. "Nous avons renforcé notre équipe terrain avec 6 ingénieurs et techniciens pour chaque partenaire, plus une équipe dédiée à l’usine. Tout est une question d’organisation mais nous avons déjà bien établi comment nous allons gérer cela, en interne et en externe dans nos relations avec chacun de nos partenaires."