Des rumeurs annonçaient après Suzuka, au Japon, que Honda pourrait décider d’arrêter son programme Formule 1 en cas de manque de résultats persistant en 2016.
Développer un nouveau moteur un an après Mercedes, Ferrari et Renault n’est pas évident pour le motoriste japonais, qui s’est associé à McLaren pour son retour en F1.
"Honda a pris un sérieux retard sur ses concurrents en termes de technique. Il est difficile d’imaginer de grosses améliorations à court terme. Pour le moment, je ne vois pas d’avenir en F1 pour eux après 2016," reconnaissait aussi l’ancien patron d’équipe Giancarlo Minardi.
Mais c’est Takahiro Hachigo, le président de Honda en personne, qui est venu rassurer.
"Il est vrai que le défi posé par ces moteurs hybrides est plus difficile que prévu. Mais nous comprenons qu’être performant en F1 n’est pas une tâche facile et que nous ne devons pas attendre un changement radical à très court terme de ces performances."
"Cependant, nous restons très impliqués et nous voulons décrocher notre première victoire avec McLaren. Nous allons faire tous les efforts nécessaires, avec McLaren, pour obtenir de meilleurs résultats, en premier lieu, puis le succès."
Honda considèrerait un accroissement substantiel de ces ressources pour deux raisons : l’embauche d’ingénieurs venus de la concurrence, afin d’apprendre plus vite, mais aussi motoriser une deuxième équipe, probablement Toro Rosso, là aussi dans le but de récolter plus de données. Honda pourrait fournir ses moteurs gratuitement à l’équipe italienne.
Cette solution permettrait aussi à Ferrari de fournir un moteur 2016 à Red Bull. Les négociations sont toujours en cours.