Pirelli ne souhaitait pas revenir en F1 à cause du coût d’une telle opération, mais lorsqu’ils ont appris que les équipes allaient dorénavant payer leurs pneus, le manufacturier italien s’est laissé convaincre.
Mais comme on le sait, le client est roi et Pirelli est depuis quelque temps la cible des critiques de… ses clients.
“Nous avons été absents en F1 pendant 20 ans à cause des coûts," déclare Marco Tronchetti Provera, le président de Pirelli. “Bernie Ecclestone nous avait souvent demandé de revenir, mais je lui répondais chaque fois que nous reviendrons lorsque nous serons payés. Mais pour tout vous dire, ce n’est que vers la moitié de la saison 2010 qu’il est devenu clair que l’unique manufacturier présent en F1 allait être payé. Nous avons donc tenté de revenir et nous avons obtenu le contrat.”
Mais depuis l’année passée, les critiques pleuvent sur les pneus Pirelli. L’année passée, ils étaient considérés comme trop tendres et cette saison, ils seraient trop durs.
“Lorsqu’ils nous fournissent de bons pneus, ils tiennent deux ou trois tours. Lorsqu’ils nous donnent des pneus plus durs, ils tiennent huit ou neuf tours, mais nous sommes très lents,” déclarait Fernando Alonso il y a quelques jours.
Ces critiques sont bien sûr arrivées aux oreilles de Provera. “Nous prêtons une grande attention à toutes les critiques, mais avec l’arrivée des moteurs turbocompressés, notre objectif était la sécurité. Il est sans aucun doute plus facile de fournir des pneus à quelques équipes qu’à tout le plateau, car lorsque cela se passe mal pour une écurie, elle ne sait pas qui blâmer et c’est donc vers le fournisseur de pneus qu’elle tourne ses critiques.”