François Dumontier, promoteur du Grand Prix du Canada via sa société Octane Racing Group, avait repris l’organisation de la course en 2009 avant de signer un nouveau contrat de 10 ans en 2014. Seulement, en 2015, l’homme d’affaires a du retard pour régler les factures de ses fournisseurs.
« Ça a été difficile cette année malgré la hausse du nombre de billets vendus, déclare-t-il. Ce n’est pas inhabituel, c’est déjà arrivé. Nous faisons affaire avec nos partenaires depuis longtemps, et 99% d’entre eux sont toujours là et veulent que le Grand Prix soit organisé. »
La situation n’est donc pas désespérée, et Dumontier est en tout cas « bien moins inquiet qu’il y a deux ou trois ans. » Mais quand la course était aux mains du promoteur Normand Legault, le journal canadien La Presse rapporte que tous les fournisseurs étaient payés en temps et en heure.
« Ce sont deux mondes différents, reprend Dumontier. Je suis un petit entrepreneur qui a pris le risque de ramener le Grand Prix en 2009. Je ne suis malheureusement pas fortuné. Et comme n’importe quel entrepreneur privé, quand ça va bien, tout le monde est super heureux. Quand ça va moins bien, il faut travailler avec les partenaires et les fournisseurs. »
Le Canadien estime également que les termes de son contrat avec la FOM ne sont pas idéaux, et qu’un sponsor titre serait le bienvenu.
« Le contrat n’est pas optimal, M. Ecclestone est un fin négociateur. Pour moi, la solution passe par l’arrivée d’un sponsor-titre. Avec le nouveau contrat de 10 ans, j’ai l’occasion d’attirer un sponsor pour stabiliser les finances. Mais ma patience est mise à rude épreuve, et je pense que ça se fera après les vacances de Noël. »
La porte est aussi « grande ouverte » à d’éventuels actionnaires pour rejoindre Dumontier dans sa société, qu’il ne voit pas poursuivre sans se développer financièrement.
« Je pense que quand un propriétaire de circuit comme celui d’Austin, qui dispose de bien plus de ressources que moi, envisage de le céder parce qu’il n’est pas profitable, cela démontre qu’il est impossible de perdurer dans ce business en restant une ‘petite entreprise’. »