Bien qu’étant l’un des virages les plus célèbres du monde, l’Eau Rouge ne fait plus l’effet qu’il faisait il y a encore quelques années. Pour Felipe Massa, ce sont les voitures actuelles qui lui confèrent cette relative facilité, en faisant un défi nettement moins effrayant pour les pilotes.
« Quand j’ai débuté en F1, avec les V10, c’était toujours un virage très difficile à négocier » se rappelle le Brésilien. « On le passait à fond en pneus neufs, mais ce n’était plus le cas à la moindre usure et il était très piégeux ».
Mais les choses ont bien changé : « Maintenant c’est à fond dès le début, et quels que soient les pneus que l’on a, c’est à fond, donc ce n’est plus un virage mais une ligne droite. Il y a un grand nombre de virages bien plus piégeux que l’Eau Rouge désormais. C’est malheureux car l’Eau Rouge était un endroit incroyable à regarder, un grand virage, mais ça ne met plus en valeur notre pilotage ».
Pour Massa, ce virage est à l’image du circuit qui conserve toutefois des virages constituant de réels morceaux de bravoure, tels que le double gauche de Pouhon. Cependant, le pilote Ferrari préférait Spa-Francorchamps il y a une petite dizaine d’année.
« Le plaisir est assez réduit de piloter à Spa avec un V8 et dans une voiture avec laquelle il est facile de franchir l’Eau Rouge à fond, par rapport à l’ère du V10 ». La donne pourrait toutefois changer dès l’année prochaine avec des voitures nouvelles motorisées par des V6 turbocompressés.