Le Grand Prix d’Abu Dhabi a été l’un des pires de la saison au niveau du spectacle proposé. Selon les ingénieurs Mercedes, il fallait être 1.4 seconde plus rapide que la voiture suivie pour avoir une chance de dépasser – ce qui n’est pas souvent arrivé à Yas Marina.
Pour Lewis Hamilton, cela ne prouve qu’une chose : le tracé actuel n’est pas adapté aux dépassements et au spectacle. Tilke envisage d’ailleurs de le changer pour l’avenir.
« Vous pouvez rester un peu dans le sillage des autres voitures dans les lignes droites, mais une fois atteint le dernier secteur… C’est une piste formidable, mais malheureusement, elle ne convient pas très bien aux voitures. Dans le dernier secteur, vous ne pouvez pas suivre une autre voiture. C’est l’une des pires pistes dans la mesure où vous avez besoin d’un avantage de 1.4 seconde pour dépasser la voiture devant. Et nous avons la même voiture, 2 dixièmes nous séparent avec Valtteri, mais je n’ai jamais pu le dépasser, car il n’a jamais fait une grosse erreur… Et même si vous partez au large, avec ces grosses zones de dégagement, vous pouvez toujours vous rattraper. »
« Peu importe quelle voiture est devant vous, il faut un avantage de 1.4 seconde pour dépasser. C’est difficile… Pour se rapprocher autant que je l’ai fait, il fallait avoir un bon rythme et je l’avais. Mais une fois que vous êtes à 1.2 seconde d’une voiture, c’est comme si vous heurtez un mur : la voiture s’arrête. En gros, vous commencez à glisser, avec vos quatre roues, donc c’est peu comme du rallye. »
Valtteri Bottas admet volontiers que les caractéristiques du circuit, comme le souligne Lewis Hamilton, ont joué en sa faveur et lui ont permis de rester devant son coéquipier.
« Je pouvais sentir que ce dernier secteur était bon pour moi, mais c’est aussi une piste où il est vraiment difficile de suivre une autre voiture dans cette portion. Une fois que vous êtes près d’une voiture, je pouvais le sentir avec les retardataires, vous perdez beaucoup. Je savais que Lewis souffrirait toujours dans ce secteur puisqu’il se rapprochait de moi. Je pouvais vraiment contrôler la course, tout le monde sait que ce n’est pas facile ici de dépasser. »
Lewis Hamilton n’est pour autant pas fataliste sur le Grand Prix d’Abu Dhabi. Le pilote Mercedes ne pense que Yas Marina ne mérite pas son statut de finale de la saison.
« C’est l’un des meilleurs endroits, si ce n’est le meilleur, pour avoir la dernière course, en termes d’ambiance, d’hospitalité… C’est vraiment un lieu magnifique donc c’est une semaine formidable. Je pense que la piste, comme beaucoup de pistes, a quelques faiblesses, dans le sens où il est difficile de suivre une autre voiture. Je ne suis pas un designer de circuit et je ne sais pas si cela peut être changé. »