Les caisses de l’équipe Sauber sont vides, désespérément vides. Elle n’arrive plus à payer certains de ses fournisseurs, mais elle a aussi “oublié” de payer Nico Hulkenberg en mai et en juin et le pilote allemand pourrait donc quitter son équipe quand bon lui semble sans payer la moindre indemnité.
“En général, je ne parle jamais des contrats,” déclare Peter Sauber, le fondateur de l’équipe, à la télévision suisse. “Mais je suis persuadé que Nico (Hulkenberg) sera encore avec nous lors de la deuxième moitié de la saison.”
Selon certaines indiscrétions, certains sponsors ont accepté de faire un versement d’urgence pour que Sauber puisse faire face à ces échéances les plus urgentes.
“La situation est très difficile à l’heure actuelle,” admet Peter Sauber. “Nous avons des moyens très limités et cette situation est inconfortable et embarrassante.”
Toutefois, les employés de l’équipe sont payés. “Nous sommes depuis 20 ans en F1 et nos employés ont toujours été payés dans les temps,” précise Sauber.
Ce sont surtout les fournisseurs qui attendent leur argent. “Cela affecte non seulement le développement de notre voiture, mais aussi nos fournisseurs. Ils sont pour la plupart très compréhensifs, mais cela nous stresse beaucoup et cela nous fait de la peine.”
Bien que la situation soit très critique, Sauber ne compte pas licencier du personnel pour alléger ses charges. “Lorsque vous commencez à faire ça, vous blessez profondément l’équipe.”
Sauber est donc à la recherche de sponsors ou d’investisseurs. “De ce point de vue, nous sommes assez confiants. Cela avance et nous devrions éclaircir notre situation d’ici à la fin du mois.”
Peter Sauber parle aussi d’un mystérieux plan B. “C’est un bon plan, mais le temps est notre plus grand ennemi. Nous manquons de temps, car si nos fournisseurs arrêtent de collaborer avec nous, nous ne pourrons plus rouler.”
L’équipe Sauber a-t-elle l’assurance de terminer la saison ? “En principe, non. Nous travaillons au jour le jour, mais je me sens en sécurité.”
Vendre l’équipe, est-ce la solution pour sortir de l’ornière ? “S’il n’y a pas d’autres solutions, alors c’est une possibilité. Mais nous en sommes loin. L’arrêt de nos activités n’est pas une solution non plus. Nous n’avons pas d’autres options que de continuer à nous battre,” conclut le patron suisse.