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Les commissaires auraient-ils pu enlever le débris qui fut fatal à Bottas ?

Niki Lauda ne le digère pas

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Valtteri Bottas avait la victoire dans le viseur à Bakou… avant de rouler sur un débris de carbone, qui creva son pneu arrière-droit.

Le Finlandais a été extrêmement malchanceux dimanche dernier, mais Dame Fortune est-elle pour autant la seule à blâmer ? En effet, Niki Lauda a paru très remontré contre la direction de la course de la FIA et plus précisément contre Charlie Whiting : comment a-t-on pu laisser un débris « de la taille d’un poing » sur la piste, après plusieurs tours passés derrière la voiture de sécurité ? Si les commissaires y avaient pris garde, Mercedes aurait signé un doublé…

Et pourtant, Niki Lauda aurait tort sur la chronologie des évènements. Selon les ralentis TV, ce débris est en effet apparu au restart de la course, lors de l’incident entre Kevin Magnussen et Pierre Gasly. Valtteri Bottas en fut ainsi la victime collatérale au tour suivant.

« Aucun rapport ne nous avait été fait sur la présence de débris » se défend Charlie Whiting. « Les commissaires ont été remarquables. Ils ont été très bons quand il s’agissait de rapporter la présence de débris. Je ne sais pas si c’est cela qui a causé la crevaison. Je n’ai pas attendu un rapport officiel disant que c’était à cause d’un débris, mais je m’attends à ce que ce soit le cas, c’est hautement probable. C’est arrivé probablement après l’incident entre Kevin Magnussen et Pierre Gasly, lors de l’avant-dernier tour. Je n’ai pas eu le privilège de voir tout cela… »

Le directeur de course de la FIA concède néanmoins que le risque zéro n’existe jamais en la matière.

« Nous essayons de faire en sorte de n’avoir aucun débris sur la piste, mais c’est difficile si vous ne savez pas qu’il y a effectivement des débris… Durant toute la course nous n’avons eu de cesse d’avoir des rapports selon lesquels il y avait des débris sur la piste, et nous nous en sommes occupés. J’ai senti que nous avions dégagé tous les débris sur la piste. Nous n’avons plus eu de rapport mentionnant la présence de débris après l’incident entre Kevin Magnussen et Pierre Gasly, je suppose que c’est ce qu’on a vu aussi à la TV. »

Un dernier point réglementaire a fait encore polémique lors de ce Grand Prix fou. Sergio Pérez a en effet pu observer sa pénalité de cinq secondes – 40 tours après l’avoir reçue – dans les stands, sous période de voiture de sécurité. Or, pour avoir tenté une manœuvre similaire, Jules Bianchi, en 2014 à Monaco, avait été pénalisé de cinq autres secondes. Mais la règle a changé depuis, au plus grand plaisir du pilote Force India.

« Cinq secondes, c’est cinq secondes, peu importe ce que vous faites » précise Charlie Whiting. « Peu importe si c’est sous régime de voiture de sécurité ou non. Cette pénalité doit être observée lors du prochain arrêt aux stands de la voiture. Donc qu’elle attende cinq secondes simplement ou qu’elle change aussi de pneus, cinq secondes, c’est cinq secondes, peu importe quand cette pénalité est observée. »

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