Dimanche passé au Japon, deux incidents qui ont marqué la course n’ont pas ému les commissaires, mais un peu plus les pilotes concernés.
Le premier incident a eu lieu juste après le départ lorsque Sebastian Vettel a serré Jenson Button jusqu’à ce que ce dernier mette deux roues dans l’herbe avant de lever le pied. Un accrochage entre ces deux-là quelques secondes après le départ aurait eu des conséquences fâcheuses, mais les commissaires ont estimé qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat et Vettel n’a donc pas été pénalisé.
"Je ne vais pas vous mentir, sur le moment, j’ai eu l’impression que cela avait été un peu plus loin que ce qui était nécessaire," déclarait Jenson Button après la course.
C’est Alan Jones, champion du monde en 1980, qui officiait en tant que quatrième commissaire à Suzuka. "Vettel a eu de la chance que le quatrième commissaire soit Alan Jones, car un autre lui aurait probablement mis un avertissement ou même une pénalité," déclare Alex Wurz, ex-pilote de F1 et aujourd’hui commentateur de la F1 pour la télévision autrichienne.
Le deuxième incident s’est déroulé un peu plus tard en course lorsque Lewis Hamilton ferma la porte à Felipe Massa, ce qui provoqua quelques dégâts sur la Ferrari du Brésilien.
"Les commissaires ont déjà pénalisé des pilotes pour moins que ça cette année, mais cette fois-ci ils n’ont rien fait," déclare Felipe Massa.
Il n’y aurait donc aucune constance dans la prise de décision des commissaires et selon certains il est nécessaire qu’il y en ait pour que les pilotes sachent exactement quelles sont les limites à ne pas dépasser.
"Si quelque chose est déjà arrivé trois fois, un pilote pourrait alors savoir comment cela se passera la prochaine fois," estime Otmar Szafnauer, le Team Manager de l’équipe Force India.