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Les départs en F1 et le défi de prédire l’imprévisible

Paddy Lowe face à l’inconnu

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Directeur technique de Mercedes, Paddy Lowe compte parmi ses rares soucis en F1 les départs souvent médiocres des Flèches d’Argent. L’ingénieur est revenu sur les défis que pose ce moment souvent crucial d’un Grand Prix.

La première difficulté pour les pilotes réside dans la phase centrale du départ, lorsqu’il s’agit de contrôler la machine avant d’atteindre la puissance limite. « La voiture peut aider un peu pour l’embrayage, qui contrôle la phase initiale du départ. Mais ensuite, une fois l’embrayage enclenché, le pilote doit essayer de trouver l’équilibre parfait pour l’adhérence de ses pneus. » Le tout est alors d’éviter le patinage, en forçant trop, ou au contraire de rester cloué sur place, en restant trop prudent. « Avec tout le bruit et l’activité des autres voitures autour des pilotes, c’est vraiment délicat. »

Les règles pour les départs ont récemment été changes, notamment autour de l’embrayage, afin de laisser plus d’autonomie aux pilotes. La conséquence a été pour Paddy Lowe « d’augmenter délibérément la variabilité » et l’imprévisibilité. « Ces restrictions ont forcé les départs à être davantage contrôlés par le pilote lui-même, pour les rendre aussi proche que possible d’un départ pleinement ‘manuel’. Pour être plus précis, l’équipe ne peut instruire ou coacher le pilote via la radio. Et le pilote doit contrôler manuellement l’embrayage. » Cependant l’équipe conserve une influence : « fournir un équipement puissant et constant. »

De tels changements réglementaires ont permis des départs spectaculaires, pimentant certaines courses comme à Melbourne. Le bilan est donc un « succès » pour Paddy Lowe, même si « le résultat est en dernier ressort toujours celui du mérite de l’équipe et du pilote ».

Comment alors, dans les stratégies conçues par les ingénieurs, prendre en compte cette imprévisibilité ? Peut-on vraiment la mesurer ? « Peu importe les règles, la variabilité est une simple partie de la nature des départs. (…) Comme sport, la F1 a réussi beaucoup de choses très difficiles et impressionnantes toutes ces années, donc si l’entière compétence technique du paddock a échoué dans ce but, ce doit être assez difficile ! Les équipes n’abandonneront jamais pour se battre contre un défi technique. (…) Il ne semble pas y avoir de solution magique à l’horizon qui éliminera complètement la variabilité. Mais la vraie question est de savoir si c’est nécessairement une mauvaise chose. En se fondant sur un premier tour divertissant, on pourrait dire que cela améliore le spectacle… »

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