En 2011, Pirelli remplaçait Bridgestone en tant que manufacturier pneumatique officiel du championnat du monde de Formule Un, avec un objectif annoncé : assurer plus de spectacle.
La marque italienne s’est acquittée avec brio de sa mission, même si l’usure rapide de certains de ses pneus lui a parfois été reprochée par les pilotes. La saison désormais terminée, les patrons d’équipes incitent Pirelli à aller plus loin et à leur proposer un défi plus compliqué à relever.
« Je pense qu’ils ont, inconsciemment ou non, apporté une grande contribution au spectacle au début. Ils nous ont fait nous casser la tête », commente Martin Whitmarsh. « Je pense que les pneus, en termes de durée de vie et de dégradation, ont progressé au fil de l’année et nous aimerions leur lancer le défi de faire des pneus qui s’usent beaucoup et nous posent plus de casse-têtes. »
Même si la Scuderia Ferrari a été mise en difficulté par les pneus les plus durs tout au long de la saison, Stefano Domenicali n’a que des compliments pour Pirelli et attend lui aussi que le manufacturier italien continue à développer ses produits avec l’intention de doper le spectacle.
« Je pense que nous devons féliciter Pirelli parce qu’il n’était pas évident de prendre la relève de Bridgestone. Il y a eu beaucoup de commentaires faits au début de la saison, à propos des arrêts aux stands et du comportement difficile des pneus. C’était la première année et tout s’est bien passé, et je suis sûr qu’il y a d’autres possibilités d’améliorer la situation l’année prochaine », a-t-il indiqué.
Pirelli a bien l’intention d’emprunter une voie moins conservatrice, en 2012, et veut notamment réduire l’écart de performance entre ses différents types de pneus. L’objectif est ainsi d’offrir une palette de stratégies bien plus large aux équipes.