Que risque l’équipe Mercedes après les essais privés discrets effectués au lendemain du Grand Prix d’Espagne avec Pirelli ? Difficile de le savoir et chez Mercedes on préfère ne pas faire de pronostic.
“Je pense que ce n’est pas à nous de parler d’éventuelles sanctions ou d’exprimer nos craintes,” confie Toto Wolff, patron de la compétition chez Mercedes, à l’agence de presse Dpa. “Ce sera un processus contrôlé et nous respectons l’autorité de la FIA. Tout se passe avec un très grand professionnalisme et en toute transparence. Nous avons donc confiance en ce processus.”
Les équipes Red Bull et Ferrari sont les seules à protester officiellement contre cette séance d’essais privés, mais d’autres n’en pensent pas moins.
“Ils nous disent tous qu’ils nous soutiennent, mais à quatre kilomètres derrière nous,” fait remarquer Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull.
Eric Boullier, le directeur de l’équipe Lotus, est conscient que tout cela n’est pas normal. “Il y a des règles sportives et nous avons même signé un accord avec les autres équipes pour restreindre les séances d’essais privés.”
“D’après ce que j’ai compris, c’est que nous n’avons pas le droit d’effectuer des essais privés durant la saison et toujours d’après ce que j’ai compris, c’est exactement de ça qu’il s’agissait. Je suis persuadé que l’enquête sera menée avec la rigueur nécessaire,” ajoute Graeme Lowdon, le patron de l’équipe Marussia.
“Paul Hembery (patron de la compétition chez Pirelli) a participé à plusieurs conférences de presse jeudi et vendredi passé sans jamais parler de cette séance d’essais. Il se plaignait au contraire de la difficulté pour Pirelli de développer ses pneus en l’absence d’essais. Il avait seulement oublié de nous dire qu’il venait de faire trois jours d’essais avec Mercedes,” se souvient Mika Salo.
“Je ne trouve aucune excuse à Pirelli,” déclare Gerhard Berger. “Toutefois, si Pirelli avait oublié de clarifier quelque chose, c’était à Mercedes de le faire.”