En 1997, Jacques Villeneuve devient le quatrième pilote à remporter le titre mondial avec Williams-Renault en l’espace de six saisons.
Durant ses deux premières années en F1, le Canadien monte onze fois sur la première marche du podium et signe treize pole positions, une performance exceptionnelle pour un débutant dans la catégorie.
Né au Québec en 1971, Jacques n’a que onze ans lorsque son père Gilles perd la vie dans un terrible accident lors des essais du Grand Prix de Belgique 1982. Dès lors, il parait inévitable de le voir à son tour au volant.
Sa carrière débute en 1988, en Italie, à bord d’une voiture de tourisme. Très vite, il se tourne vers la monoplace et roule trois saisons en F3 italienne. Sans expérience préalable du karting, Jacques apprend sur le tas.
En 1992, il change encore de continent. La F3 japonaise lui permet de franchir un cap. Jacques multiplie les séances d’essais et gagne des courses avec l’écurie TOM’S. Il fait son retour en Amérique du Nord la saison suivante pour rouler en Formula Atlantic avec Forsythe-Green. Il gagne cinq courses et le titre de meilleur rookie.
Ses performances lui permettent de débuter en Champcar dès 1994. En septembre, il s’impose à Elkhart Lake avant de réaliser une année quasi parfaite en 1995 : quatre victoires – dont les 500 Miles d’Indianapolis – et le titre.
Avant la fin de l’année, son nom circule dans le paddock de F1… Williams l’invite à une séance d’essais à Silverstone et l’engage aux côtés de Damon Hill pour la saison 1996.
Un programme d’essais intensifs permet à Villeneuve d’arriver à Melbourne en pleine confiance. Et le Canadien devient l’un des rares pilotes à signer la pole position pour sa première séance qualificative… Le lendemain, il se contente de la deuxième place.
Il ne patiente que quatre Grands Prix avant de remporter sa première course sur le Nürburgring. En Grande-Bretagne, en Hongrie et au Portugal, Jacques monte encore sur la plus haute marche du podium. Il reste en course pour le titre mondial jusqu’à la dernière manche au Japon. Malgré ses quatre victoires, trois pole positions et six meilleurs tours en course, il s’incline face à son équipier Damon Hill.
Le résultat est encore meilleur en 1997. Il éclipse son nouvel équipier Heinz-Harald Frentzen. Sept victoires et dix pole positions lui permettent de jouer le titre mondial lors de l’ultime rendez-vous à Jerez. Opposé à Michael Schumacher et sa Ferrari, Jacques Villeneuve résiste à un accrochage avec l’Allemand pour terminer en troisième position et gagner le titre tant convoité. Quant à Schumacher, resté bloqué dans le bac à sable, il est rendu responsable de l’accrochage et perd tous ses points glanés au cours de la saison.
Cette course historique marque également le terme de l’engagement officiel de Renault en F1. Williams utilise des moteurs rebaptisés Mecachrome. Jacques Villeneuve ne se bat plus pour le titre mondial et se contente de deux podiums et d’une cinquième place au championnat.
En 1999, il tente de se relancer avec l’écurie BAR, bâtie autour de lui. Après une première saison difficile, les progrès sont notables. Il monte à deux reprises sur le podium en 2001 mais ne parvient pas à rouler régulièrement aux avant-postes. Il quitte l’équipe au terme de la saison 2003.
Sans baquet durant une bonne partie de l’année 2004, il est appelé par Renault pour remplacer Jarno Trulli lors des trois derniers Grands Prix de la saison en Chine, au Brésil et au Japon. S’il ne parvient pas à égaler les performances de son équipier Fernando Alonso, Jacques laisse un bon souvenir à l’équipe.
Ce retour lui permet de trouver un baquet pour l’année 2005 avec Sauber. L’équipe devient BMW Sauber en 2006… Et, à mi-saison, Jacques est remplacé par le pilote d’essais Robert Kubica.
Depuis, Jacques Villeneuve reste très actif avec des participations en NASCAR, en Endurance et des apparitions en Voitures de Tourisme et GT un peu partout dans le monde.