Les nouvelles règles ont-elles été un succès ? La question se pose forcément après une année où le règlement technique a été bouleversé, comme cela a été rarement vu dans l’histoire de la Formule 1.
La seule vraie plainte qui a émergé, en début de saison, c’est le manque de son des nouveaux V6 turbo. Le manque de performances a aussi été souligné mais les progrès en fin de saison laissent augurer un bel avenir à ces nouvelles F1 qui consomment 40% d’essence en moins à performance égale.
"Il y a eu pas mal de mauvaises choses qui ont été dites sur ces nouveaux moteurs et la limitation de la consommation d’essence. Mais cela devait se produire un jour ou l’autre," estime Allan McNish, ancien pilote de F1 et consultant pour la BBC.
"Il fallait que cela se fasse sinon la F1 aurait pu très facilement tomber dans l’autre extrême, celui d’un sport préhistorique, avec une mauvaise image. Anticiper ces changements, c’est toujours mieux que de les subir."
L’Ecossais est donc un bon défenseur de cette nouvelle formule.
"Le sport automobile existe en grande partie parce qu’il développe de la technologie. La F1 doit évidemment en faire partie. Et les nouvelles règles ont certainement contribué à cela."
"Les critiques sur le bruit des moteurs ont fini par s’estomper et même si certaines personnes ont pris très sérieusement ce problème pour tenter d’y remédier, il n’y a aucune solution facile pour cela."
"Ces moteurs sont très efficaces et donc, par définition, vous en tirez le maximum d’énergie et cette énergie ne se perd pas, en partie, avec le son. Avec un turbo, vous aurez toujours un moteur plus silencieux."
Le bilan est donc bon pour McNish.
"Les nouvelles règles ont donné l’élan souhaité par les constructeurs à la F1, les moteurs sont plus puissants et consomment moins et les courses restent excitantes. On peut donc dire que cela a fonctionné mais il y a peut-être des petites choses à revoir ici ou là. Je pense aux pneus, on en parle encore un peu trop à mon avis."