L’arrivée en Formule 1 de Racing Point Force India, et l’autorisation qui lui a été accordée de conserver les revenus de ses points font débat dans le paddock. Globalement, les patrons d’écurie ont tendance à vouloir une application des règles objective de la part des instances dirigeantes, comme l’explique Gene Haas.
"Je pense que du point de vue d’une équipe de Formule 1, nous voulons simplement que les règles soient appliquées de façon uniforme" précise le patron de l’équipe éponyme. "Comme les commissaires de course, ils ne doivent pas porter de jugement et ils doivent appliquer les règles, et chaque équipe s’attend à ce qu’elles soient appliquées uniformément."
"Notre argument avec Force India est le suivant : est-ce une nouvelle équipe ou la continuité d’une équipe existante ? Nous sommes passés par un processus pour devenir une nouvelle équipe. Nous avons respecté les règles. Le plus important, c’est la règle selon laquelle on n’a pas de revenus lors des deux premières années. La question est donc de savoir s’il s’agit d’une nouvelle équipe ou de la continuité d’une équipe existante. Nous pensons qu’il est assez évident pour nous qu’il s’agit d’une nouvelle équipe et que les règles des Accords Concorde devraient donc être appliquées."
Claire Williams n’a pas voulu s’opposer à Racing Point Force India sur ce point, non sans y avoir réfléchi avant : "Williams ne s’est pas opposée à ce qui aurait permis à Force India de recevoir le paiement de cet argent. Nous en sommes heureux. Je pense que de notre point de vue, l’équipe fonctionne comme elle le faisait avant que Lawrence ne l’achète, et nous ne considérons donc pas nécessairement qu’il s’agit d’une nouvelle équipe, comme telle. Je crois, comme Gene vient de le dire, qu’il y a encore des problèmes à régler dans les coulisses du FOM et de la FIA. On va attendre de voir ce qui va se passer."
Zak Brown, pour sa part, rejoint les propos de Gene Haas : "Nous sommes très heureux qu’une équipe de Formule 1 poursuive ses activités, c’est bon pour le sport, mais ce qu’elle a fait ressortir, ce sont certains des problèmes de gouvernance et des incohérences dans le sport qui doivent être résolus à l’avenir. J’espère donc que ce que nous faisons, c’est que nous apprendrons par cet événement à rendre les processus moins chaotiques."