Lors de la conférence de presse de la FIA regroupant les différents directeurs d’écuries, le sujet des coûts en F1 a été mis sur la table.
"Ces dernières semaines, la FIA a été particulièrement active sur ce sujet et plusieurs options ont été évoquées," déclare Monisha Kaltenborn, directrice de Sauber. "Je pense que depuis que les écuries ont la possibilité de donner leur avis, beaucoup de choses ont été envisagées. Je crois que nous devons simplement nous assurer que les coûts baissent un minimum afin de permettre aux écuries de survivre et que le spectacle ne soit pas compromis et qu’il reste un véritable défi technique."
Un avis partagé dans l’écurie Williams.
"Je pense que Monisha a tout dit," déclare Claire Williams. "Toutes les équipes ont travaillé dur ces derniers mois afin d’essayer de résoudre le problème des coûts, afin de permettre la pérennité de notre sport. Comme Williams l’a toujours dit, nous sommes déterminés à résoudre les problèmes de coûts en Formule 1."
Tout comme chez McLaren...
"Nous avons eu plusieurs discussions, il y a actuellement un groupe très actif pour obtenir ces réductions incluant les équipes, la FIA, la FOM et McKinsey," déclare pour sa part Eric Boullier. "McLaren est heureuse de pousser en faveur de la réduction des coûts. La Formule 1 a besoin de dépenser moins d’argent. Nous devons juste définir précisément les objectifs. Si vous voulez par exemple économiser 20 millions, ce qui serait un immense changement, nous devons protéger le spectacle, le sport, l’industrie du sport. Bien sûr, respecter l’histoire et les écuries qui sont impliquées dans le sport depuis de si nombreuses années et qui ont contribué à faire grandir notre sport, cela rend les choses très complexes et je pense qu’il faut davantage de compréhension autour des besoins : avons-nous besoin de rendre toutes les équipes plus compétitives ou rendre l’accès à la compétitivité moins chère ? La dernière hypothèse semble être ce que nous voulons atteindre. Nous ne voulons pas simplement aider les grandes équipes et ne pas arranger les problèmes des petites équipes, c’est donc très complexe."
Maurizio Arrivabene reconnaît qu’il sera difficile de réduire les coûts tout en gardant du beau spectacle.
"Mon point de vue sur ce sujet est très simple," déclare l’Italien. "Nous travaillons tous ensemble pour essayer de résoudre la situation mais il est important de se rappeler que nous parlons de la Formule 1 qui est le pinacle du sport automobile. Nous devons donc conserver ce concept, de travailler dans un sens qui favorisera le spectacle. J’ai souvent dit qu’il fallait rendre la F1 plus proche du public, mais je pense que le groupe travaille très bien dans ce sens et comme Eric l’a dit, ce n’est pas un compromis facile car d’un côté vous voulez économiser certains coûts et de l’autre, vous voulez préserver le développement, la technologie, la nouveauté. En quelques mots, je voudrais dire que si vous voulez jouer en Premier League, vous devez vous y préparer, autrement vous jouerez dans un autre championnat. Je pense que nous devons travailler sur le spectacle, car plus celui-ci grandira, plus les revenus seront élevés pour chacun."
Graeme Lowdon, le directeur de l’écurie Manor, de loin la plus petite écurie du plateau, se réjouit des initiatives qui se mettent en place.
"Oui, c’est intéressant de voir que notre sport fait beaucoup d’efforts," déclare Lowdon. "Le sport change et ses mécaniques financières également. Comme tout le monde l’a dit, il y a beaucoup de travail, et beaucoup de choses intéressantes ont déjà été faites, notamment concernant le contrôle des coûts. Je pense qu’il ne s’agit pas uniquement de réduire les coûts mais aussi d’augmenter la valeur et la chose la plus importante est d’augmenter la valeur de notre sport. Ensuite, nous pourrons apporter de la stabilité."
C’est le patron de l’écurie Mercedes qui a conclu sur ce sujet à Melbourne.
"Nous avons discuté de tout cela très souvent et beaucoup a déjà été dit," affirme Toto Wolff. "Il y a une initiative intelligente de la part de la FIA qui implique McKinsey et c’est une bonne chose d’avoir défini les facteurs qui peuvent permettre de réduire les coûts. Cela va dans la bonne direction. Puis nous devons aussi regarder notre propre situation, nous avons des clients que nous essayons de soutenir aussi bien que nous le pouvons."