Depuis la reprise par les nouveaux propriétaires de la F1, et avec des chiffres de diffusion en baisse ces dernières années, les revenus distribués aux équipes ont baissé en conséquence, ce qui ne surprend pas les équipes.
Liberty Media a promis de compenser cela, en attendant que la stratégie mise en place pour relancer le sport porte ses fruits.
"Ils ont investi dans des infrastructures et les coûts ont augmenté" analyse Christian Horner. "Leur modèle est différent mais peut-être plus adapté au monde dans lequel nous vivons. Il est inévitable qu’ils doivent investir. Les revenus sont actuellement touchés par le non renouvellement du contrat de la Malaisie notamment, mais ils ont fait une offre qui permettra aux équipes d’avoir une rentrée d’argent en avance l’an prochain comme ce fut le cas cette année et les précédentes".
"Quand vous bâtissez quelque chose, il faut investir. Ils ne dirigent pas le même bateau que Bernie. Bernie était un vendeur, il dirigeait son propre spectacle qui n’aurait pas pu être repris par une seule personne. Grâce à la structure mise en place, nous espérons que des bénéfices arriveront, mais ce sera un peu plus tard. Il faudra attendre 2019, 2020 ou même peut-être 2021 pour voir le fruit de ces investissements".
Pour Toto Wolff, tout cela soulève d’autres questions : "Il faut savoir d’où provient cet investissement. Quand il y a investissement, le capital en est-il augmenté ? Dans tous les cas, c’est leur première saison. Il faut une lune de miel après la période de Bernie. Il faut les soutenir car c’est une plateforme commune pour les équipes et nous espérons voir leur plan porter ses fruits".
Maurizio Arrivabene est confiant quant à la remontée rapide de ces revenus, estimant que Liberty Media ne serait pas en mesure de faire autant d’investissements sur un sport dont le modèle ne serait pas pérenne.
"Ils n’investiraient pas autant si notre sport courrait à sa perte" juge l’Italien. "C’est difficile à juger après un an. Je sais que début décembre, ils présenteront leur plan pour l’année prochaine et j’espère que ce sera au moins un plan sur trois ans".
"Cette année, nous étions avec eux pour les soutenir, pour travailler et essayer de bâtir l’avenir. Comme Toto et Christian l’ont mentionné, c’était leur première année. C’est difficile à juger, nous devons discuter avec eux et voir quel est leur plan économique pour les prochaines années afin d’avoir une image plus précise de la direction prise par Liberty et par la Formule 1".