Affectées par la crise économique comme la plupart des grandes entreprises européennes, les écuries de Formule 1 ont comme principale solution la limitation budgétaire. Encore faut-il qu’elles se mettent d’accord sur comment appliquer le RRA (accord sur les restrictions des ressources) et par qui.
Conscients des problèmes économiques, les patrons d’écurie sont néanmoins plus ou moins affectées selon la taille – et la santé financière – de l’équipe dont ils ont la charge. « Nous avons des problèmes d’argent chez moi, dans mon équipe ! », affirme Luis Perez-Sala, le team principal de HRT. « Je pense que c’est pour tout le monde pareil et pas seulement en Europe. Bien sûr, cela nous touche d’une certaine façon. Nous obtenons moins d’argent de la part des sponsors et donc, nous avons moins d’argent à dépenser pour les voitures et l’équipe ».
Du côté d’une grande écurie comme Mercedes, il est évident que le problème se fait moins ressentir mais Norbert Haug sait bien qu’une limitation des ressources est primordiale pour l’avenir du plateau. « Qui ne voit pas ce qui se passe ? », questionne le vice-président de Mercedes Motorsport. « Nous devons avoir des limites. Il y a des idées constructives et nous devons faire en sorte qu’elles aboutissent. Il s’agit d’une étape importante qui découle de la situation économique actuelle. C’est un défi. Mais je pense que nous en avons eu des plus grands encore dans le passé et nous en aurons d’autres dans l’avenir ».
Franz Tost, le patron de Toro Rosso, est bien sûr directement impacté par les questions budgétaires. « Bien sûr que la crise économique en Europe n’est pas bonne et nous travaillons en Formule 1 à faire baisser les coûts », explique-t-il. « Mais grâce à Bernie (Ecclestone), heureusement, nous ne roulons pas qu’en Europe et nous faisons aussi des courses dans des régions du monde où il y a un peu d’argent et pas de crise économique comme en Inde, en Australie, au Canada, au Brésil, à Abu Dhabi... Nous allons bientôt aller en Russie, nous allons déjà en Chine et je pense que c’est très important pour la F1, en particulier pour les sponsors d’être présent partout dans le monde. Et cela empêche que la crise économique ait une influence majeure sur la Formule 1 ».