Les performances des Haas en essais libres, qui se sont confirmées en qualifications, ont amené la concurrence à se pencher sur l’équipe américaine. Néanmoins, Fernando Alonso ne s’est pas estimé surpris par ces résultats.
"Pas particulièrement, leur voiture est un clone de la Ferrari de l’an dernier" a lancé l’Espagnol.
L’avis d’Andy Green, le directeur de Force India, est nettement plus amer : "Nous suivons notre philosophie en travaillant avec notre budget. D’autres équipes récupèrent des pièces et suivent la philosophie de leur fournisseur."
Otmar Szafnauer, directeur adjoint de l’équipe indienne, se questionne également autour de l’approche de Haas qu’il considère comme arriviste : "Haas a une équipe que je qualifierais de normale comme Caterham. Cette dernière avait de bonnes ressources et de bons employés et n’a jamais marqué un point."
"Dans le même temps, Haas est à notre niveau et peut-être même devant cette année. Je me rappelle aussi que leur rythme de développement ralentit durant la saison, peut-être d’ailleurs parce que Ferrari s’occupe ensuite de ses propres problèmes. Je ne sais pas."
Il explique aussi qu’il sera prêt à revoir le règlement et à soutenir une éventuelle réforme de cette approche qu’il juge trop opportuniste : "Pour le moment, seule l’idée de limiter les budgets est discuté, mais je pense qu’il faut aussi voir le fonctionnement de Haas."
"S’il n’y a pas de contrôle, nous terminerons comme en IndyCar où une entreprise fabrique les meilleures voitures et où tout le monde leur achète. Mais la F1 ne doit pas être comme cela. Je ne dis pas que l’IndyCar est mauvaise, je dis juste que c’est une discipline totalement différente."
Le parallèle avec l’IndyCar est à moitié vrai puisque le fournisseur de pièces n’est pas une équipe mais un constructeur, ce qui ne laisse la place à aucun conflit d’intérêt puisque toute équipe engagée est automatiquement cliente de... Dallara, le fabricant du châssis Haas !