Les patrons des équipes de milieu de tableau ont tenu à exprimer leurs craintes concernant les coûts engendrés par la saison prochaine, qui verra l’apparition d’un nouveau règlement technique. Les moteurs ne seront plus des V8 atmosphériques mais des V6 turbocompressés, plus petits en termes de volume.
Dès lors qu’une refonte des monoplaces, notamment sur l’aérodynamique, est engendrée par ces changements, la FIA en a profité pour faire quelques ajustements aérodynamiques.
« Il n’y a pas de réduction des coûts en Formule 1 » s’est plaint Franz Tost, directeur de Toro Rosso. « La Formule 1 est chère, nous le savons tous. Nous aurons l’an prochain une augmentation d’environ 15 à 20 millions, et c’est la réalité ».
« Tant que nous sommes sur la grille, tant que nous courrons, c’est la réalité de la F1. Néanmoins, nous devrions penser à des solutions pour réduire les coûts, et si je regarde pour l’an prochain, ce qui a été décidé est un nouveau moteur, plus cher que l’actuel, et le retour des essais en cours de saison, ce qui coûte encore plus d’argent. Tout le monde ne va pas dans la même direction ».
« La rédution des coûts la plus efficace s’est effectuée en 2009, 2010, quand nous avons dit que nous ne faisions plus d’essais et quand les moteurs ont été gelés, sans développement, réduisant considérablement les coûts moteur et stabilisant ce budget. J’ai peur pour l’an prochain car les coûts vont s’envoler » envisage Tost.
Pour Claire Williams, elle aussi inquiète, le souci se situe également dans la répartition des budgets et la différence de moyens entre les équipes.
« C’est mon boulot de faire venir de l’argent dans l’équipe donc je suis toujours inquiète quand je vois l’escalade des coûts » déclare la fille de Sir Frank. « Que ça grimpe et que ce soit durable, c’est le sport dans lequel nous sommes qui est cher mais nous devons rester dans la réalité aussi ».
« Je pense que ma plus grande inquiétude concerne la disparité des budgets entre les équipes et je pense que pour pouvoir suivre en Formule 1, et y rester compétitif, il faut qu’il y ait un contrôle des coûts pour que nous soyons sur un pied d’égalité, plutôt que certaines équipes aient un budget de 60 millions d’euros alors que d’autres courent avec 300 millions ou même 200 millions. Actuellement c’est un des plus gros problèmes auquel nous faisons face » s’inquiète-t-elle.
John Booth s’est joint à l’avis de Williams, en pointant également la distribution des revenus opérée par les divers organismes liés à la Formule 1.
« C’est délicat mais je suis d’accord avec Claire. Si vous avez des équipes qui ont une différence de budget de 200 millions, quel est l’effet sur notre sport ? Ça ne le rend pas intéressant, je pense qu’il faut trouver le moyen de garder les coûts sous contrôle et de distribuer les revenus plus équitablement ».