Daniel Ricciardo a avoué ce jeudi à Monaco que les pilotes ont proposé à Charlie Whiting d’utiliser à l’avenir un pneu spécial pour Monaco, qui serait encore plus tendre, afin de rendre la course plus palpitante, bien que le manufacturier ait apporté dans la principauté les trois composés les plus tendres.
Le pilote Red Bull a reconnu ses craintes de voir les pilotes "parcourir toute la course avec le même train de pneus. Nous avons parlé de l’idée d’un composé encore plus tendre, peut-être même de faire un ’pneu Monaco’, ce serait marrant. Il faudrait évidemment les essayer et les valider, c’est plus facile à dire qu’à faire mais ce serait une bonne chose. Ce serait comme un super super super-tendre de manière à forcément faire plus d’un arrêt".
Un avis que partage Felipe Massa, persuadé que les pilotes pourront faire leur arrêt obligatoire au premier tour ce week-end et disputer le reste de la course sans revenir aux stands.
"Surtout sur cette piste, si l’on peut s’arrêter sous régime de voiture de sécurité et ensuite rester dans une bonne position, ce sera une option à essayer. C’est dommage pour cette course, un seul arrêt n’est pas une bonne chose. Je me rappelle que lors du dernier briefing avec Charlie, nous avons discuté de Monaco et certains pilotes ont même proposé d’obliger deux arrêts aux stands afin que ce soit plus sympa et que quelque chose puisse se passer au niveau des stratégies" dévoile le Brésilien.
Sur le registre de la sécurité, la FIA a fait installer à Monaco des barrières TecPro et des nouveaux vibreurs, notamment dans le complexe de la piscine, qui inquiète les pilotes, surtout un vibreur situé dans le virage à gauche.
"Je ne sais pas pourquoi ils l’ont fait" regrette Romain Grosjean, "sûrement pour les Porsche. Mais le plus imposant, il ne faut pas le toucher avec une Formule 1 ! On dirait une rampe de lancement, si on le touche avec l’aileron avant, il pourrait être arraché pour une simple petite erreur et on terminerait dans le rail. Il y avait déjà un gros vibreur avant qui nous faisait perdre du temps quand on le prenait, donc je suis surpris de voir cela".
Un avis que partage Sergio Pérez, craintif de toucher ce fameux vibreur : "Il est bien trop gros, je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’avoir un vibreur si important. Je pense que celui qu’il y avait avant était largement suffisant et si on le touchait, on était envoyés dans le mur. Si l’on touche celui-ci, je pense qu’on sera envoyés dans les tribunes".