Force India aime donner sa chance aux jeunes et grâce à elle, cette année, Jules Bianchi va pouvoir rouler une journée en essais privés et au moins lors de neuf séances d’essais libres le vendredi matin, dans la lignée de ce qui a été proposé par le passé à Paul di Resta en 2010 et Nico Hulkenberg en 2011.
Depuis les deux pilotes sont passés titulaires, au grand désarroi de Liuzzi puis de Sutil. Selon Force India c’est une excellente méthode pour tester un pilote mais elle a ses limites : cette méthode n’est pas vraiment applicable dans une équipe de pointe (ou top team).
"Il vaut mieux avoir une décision difficile à prendre en fin d’année que de ne pas avoir le choix," défend le directeur des opérations, Otmar Szafnauer, puisque cette stratégie permet d’avoir trois pilotes en lice pour deux baquets la saison suivante. On sait le temps qu’a pris Force India pour confirmer Hulkenberg et Di Resta l’an passé !
"L’avantage c’est que vous pouvez faire rouler un jeune dans lequel vous croyez et faire une comparaison directe avec les pilotes titulaires. Même s’il ne roule que le vendredi matin, avec un seul train de pneus et sur une piste encore glissante, nos outils de simulation sont maintenant si bons qu’ils peuvent extrapoler les handicaps. Le 3ème pilote apporte aussi un 3ème retour d’informations, ce qui aide les ingénieurs."
Szafnauer admet toutefois que mettre sur le banc de touche un titulaire pendant 90 minutes n’est pas pas quelque chose qu’une équipe qui vise le titre peut faire. "Les petites équipes peuvent aussi tirer un avantage financier, par les sponsors, de cette solution. Mais le désavantage c’est que lorsque vous êtes en lice pour gagner le championnat, vous voulez utiliser au maximum vos pilotes de course. Pour cela vous avez besoin de toutes les séances d’essais, surtout si les conditions météo sont changeantes. Si vous visez le championnat, vous ne pouvez pas vraiment vous permettre d’avoir un pilote du vendredi."