Le Groupe Stratégie a récemment étudié la possibilité de passer à une séance de qualifications disputée en quatre parties. Les pilotes ne semblent pas intéressés par cette idée, et l’idée globale est que ça ne changera pas grand chose.
"C’est la première fois que j’entends parler de ce format" révèle Lance Stroll. "Il y aurait plus de divertissement pour les fans et ça donnerait aux pilotes une plus grande chance, peut-être qu’ils peuvent mélanger un peu plus les trois meilleures équipes et augmenter le risque de manquer la dernière séance de qualification. Ça pourrait pimenter les choses."
Un avis que partage Esteban Ocon : "Cela pourrait être un bon défi pour les équipes de milieu de peloton, donc on pourrait avoir deux pilotes en Q4 pour que ce soit amusant, mais je ne sais pas comment cela changerait les choses pour les meilleures équipes. Ce serait probablement la même chose."
Sebastian Vettel se montre bien plus réservé quant à une telle possibilité, estimant que ça ne ferait que déplacer le problème et que ça n’empêcherait en rien certaines équipes de largement dominer : "Je me demande juste de quoi nous parlerons dans dix ans, si nous parlerons de Q9 et Q10, et si cela a du sens."
"Sans aller trop loin, mon opinion personnelle est qu’aujourd’hui, je pense que nous avons besoin de trop de divertissement pour être heureux. Je pense que ce serait bien de se contenter de moins. Je préférais me qualifier à l’époque où l’on disposait d’une heure et que l’on pouvait faire ce que l’on voulait."
Il comprend que les qualifications ne sont pas un gros spectacle en soi, mais pense qu’il ne faut pas vouloir en faire quelque chose qui se rapproche de l’intensité supposée d’une course : "Évidemment, se qualifier pour certaines personnes ne sera jamais aussi excitant que la course, mais pour d’autres, c’est plus excitant que la course."
"Donc ça dépend des goûts, mais je pense que l’objectif est d’obtenir le tour parfait et je ne pense pas que le nombre de séances de qualifications disponibles soit intéressant. Maintenant, nous en avons trois, et celui qui intéresse la plupart des gens est la dernière, alors si l’on a des Q4, Q5, Q6, Q7, qu’est-ce qui va changer ?"
Si l’Allemand ne se veut pas d’une partie de séance supplémentaire, c’est aussi le cas de Stoffel Vandoorne, qui justifie cette opinion avec une certaine résignation : "Je ne pense pas que ce soit le pire problème actuellement. Comme le dit Seb, je ne pense pas qu’il faille une séance supplémentaire. Nous nous faisons éliminer en Q1, de toute manière, donc ça ne change rien pour moi."