Avec ses très hautes vitesses de pointe, ses murs en bord de piste et sa section très étroite, le circuit urbain de Bakou ne ressemble à aucun autre. Mais certains pilotes se demandent si ces caractéristiques n’en font pas une piste particulièrement dangereuse…
« Je fais vraiment confiance à la FIA, affirme ainsi Nico Rosberg. Ils suivent des règles précises quand ils doivent concevoir un nouveau circuit, alors j’espère qu’ils s’y sont tenus. J’ai quand même quelques petits doutes quand je vois certains virages. »
Les virages en question ? Probablement la section très étroite dans la vieille ville qui, avec ses 7 petits mètres, est quelque 5 mètres moins large que ce que les règlements de la FIA requièrent.
Pour sa part, Jenson Button regrette le manque de zones de dégagement sur ce circuit où les F1 devraient allègrement dépasser les 350 km/h : « nous travaillons en permanence à rendre plus sûrs les circuits et ici, nous nous retrouvons avec des virages sans aucune zone de dégagement. » Et Rosberg de se ranger à l’avis de son collègue : « de gros accidents nous pendent au nez, et ça n’est pas très réjouissant. »
De son côté, Sebastian Vettel balaie d’un revers de la main les questions posées par certains journalistes insistants : « en fait, je ne comprends pas. C’est la deuxième question qui porte sur la sécurité que vous me posez. Le circuit m’a l’air passionnant, l’entrée des stands a l’air d’être délicate. Et je pense que c’est pour ça que nous sommes là. »
Mais même l’ambassadeur officiel de Bakou, Fernando Alonso, a admis qu’il faudrait peut-être revoir certaines portions pour 2017.
« Nous allons probablement reparler de certains virages. En matière de sécurité, je pense que la FIA a lancé de nombreuses simulations pour s’assurer que les dégagements étaient assez sûrs. Évidemment, certains sont suffisants et d’autres ont peut-être l’air sous-dimensionnés, mais c’est toujours mieux qu’à Monaco, car on ne peut pas faire pire. »