Jean-Eric Vergne était confortablement installé à la septième place lorsqu’il rentra dans son stand en fin de course pour chausser des pneus intermédiaires. Etait-ce un pari fou de la part du pilote français et de son équipe ? Non, pas vraiment, car de toute façon, il était obligé de changer ses pneus qui étaient à la corde...
"De nombreuses voitures ont coupé la chicane juste après le départ et je me suis retrouvé derrière les Marussia, ce qui m’a fait perdre beaucoup de temps," explique Jean-Eric Vergne. "J’avais une stratégie à un seul arrêt et afin de me sortir de ce trafic, nous avons avancé mon changement de pneus. Après ça, j’avais un très bon rythme et je suis remonté jusqu’à la septième place. J’étais ravi. Mes temps au tour étaient rapides et constants. Malheureusement, à 14 tours de l’arrivée, mes pneus étaient complètement morts et je suis rentré pour chausser des pneus intermédiaires, mais l’averse n’a pas été assez forte. C’est vraiment dommage d’avoir perdu autant de temps dans le trafic au début de la course, car sans ça, j’aurais pu facilement terminer la course dans la zone des points."
Daniel Ricciardo a eu encore moins de chance puisqu’il n’est même pas à l’arrivée. "J’ai pris un bon départ, mais quelques instants plus tard j’ai dû éviter un accrochage qui a eu lieu juste devant moi et cela m’a fait perdre quelques positions. J’étais derrière Di Resta qui était en pneus durs et donc sur une stratégie différente, car moi j’avais des pneus tendres. J’avais un bon rythme et j’ai essayé de le dépasser, mais sans succès. J’ai tenté de rester le plus longtemps possible en piste avec mes pneus tendres, mais lorsque mon rythme a commencé à baisser, je suis rentré pour chausser des pneus durs en espérant rejoindre l’arrivée avec ceux-ci. Je suis remonté en piste avec personne devant moi et je suis remonté sur Button et Kovalainen. J’ai essayé de dépasser la McLaren, mais ce n’était pas facile. Un peu plus tard, j’ai escaladé le vibreur dans le virage 15. Sur le moment je n’ai rien ressenti, mais un tour plus tard ma direction semblait faussée et je suis rentré, car ce n’était plus raisonnable de poursuivre la course."