Selon Franz Tost, les problèmes actuels de Pirelli auraient pu être évités si la Formule 1 avait accepté dès cet hiver d’organiser des essais hivernaux dans de meilleures conditions de chaleur. L’usure trop rapide et les défaillances de bande roulement n’auraient peut-être pas été de tels sujets de discussion cette saison.
"Je pense que les problèmes ont commencé dès les essais," explique le patron de Toro Rosso. "En février il faisait très froid et si Jerez a été acceptable, ce n’était pas le cas à Barcelone. Nous ne pouvions pas tester correctement les pneus. Si nous avions eu un test dans un pays plus chaud, certains des problèmes que nous observons aujourd’hui auraient été réglés."
"J’espère donc que dans le futur nous pourrons avoir des essais dans d’autres conditions, plus conformes à celles que nous rencontrons en course, afin de permettre à Pirelli de réagir immédiatement avec les bonnes solutions."
Aujourd’hui Pirelli ne peut procéder qu’à des changements concernant la sécurité. Deux camps se sont affrontés dans les médias, Red Bull et Lotus, et à Monaco le discours n’a pas changé.
"Nous avons été constants sur ce sujet," déclare Christian Horner. "Les pneus ont été trop "limite" à plusieurs occasions, y compris lors des courses que nous avons gagné, en Malaisie et à Bahreïn. Je pense que c’est bien que Pirelli se penche dessus, notamment pour l’aspect fondamental, la sécurité. Je sais que des pilotes sont inquiets, personne ne veut voir un morceau de bande de roulement aller frapper une voiture ou, pire, un pilote."
Gérard Lopez, chez Lotus, partage une partie de cet avis. "Nous sommes d’accord sur l’aspect sécurité et s’il y a des choses qui sont faites dans ce sens, cela nous va, nous n’irons pas contre. Par contre, nous avons trouvé les pneus plutôt constants, pas à la limite. Différentes voitures, différents pilotes, différents styles... pour nous ça marche, nous sommes donc heureux des pneus tels qu’ils sont."