Le procès de Bernie Ecclestone a repris hier à Munich et les procureurs allemands sont cette fois entrés dans le vif du sujet en s’attaquant directement à la base de la défense de Bernie Ecclestone.
Les procureurs ne croient pas du tout à la version du grand argentier de la F1. Selon eux il n’y a pas eu chantage de la part de Gerhard Gribkowsky mais bien un pot de vin, versé en plusieurs fois qui plus est, entre juillet 2006 et décembre 2007.
Ecclestone a admis une nouvelle fois avoir effectué ces paiements mais a maintenu qu’ils ont servi à faire taire Gerhard Gribkowsky, qui menaçait d’aller voir le fisc anglais pour révéler la vraie nature du contrôle d’Ecclestone sur ses différentes sociétés. Ce qui aurait pu lui coûter près de 1,5 milliard d’euros d’impôt selon les dernières estimations.
Le procureur Martin Bauer, qui avait participé au jugement de Gribkowsky en 2011 et avait alors entendu les arguments d’Ecclestone, était appelé comme témoin à la barre.
"Cela ne colle pas. Ecclestone n’a jamais vraiment expliqué clairement quelles formes ont pu avoir les menaces qu’auraient proférées Gribkowsky. Il a juste évoqué le fait que Gribkowsky aurait pu le mettre dans une position inconfortable, sans jamais spécifié comment."