… la pauvreté :
« La Formule 1 se déplace dans des pays comme le Brésil et le Mexique. La misère là-bas me préoccupe énormément. Je me suis toujours promis de faire quelque chose pour lutter contre la pauvreté le jour où je pourrais le faire. Je ne veux pas dépenser n’importe où plus de 2 000 euros sans savoir où va l’argent. »
… la maîtrise de soi :
« Jusqu’à présent, tout se déroule parfaitement, il n’y a aucune raison que je perde mes nerfs. La situation ne s’est pas encore présentée, attendons de voir si cela arrive. Mais dans l’ensemble, je suis quelqu’un de calme et je rencontre peu de problèmes avec les autres. Voilà pourquoi en général, je sais rester calme. »
… son jeune frère Ralf :
« Quand j’assiste à ses courses, je suis bien plus nerveux que lorsque je suis moi-même dans le cockpit. C’est un vrai problème pour moi. Je me souviens d’une fois où je faisais de la mécanique sur son kart et qu’une bougie a grillé. Je devais vite réagir mais cela s’est passé comme dans un mauvais rêve, quand on veut fuir quelqu’un et qu’on n’y parvient pas. Je n’arrivais pas à courir aussi vite que je le fais d’habitude. J’étais comme au ralenti. Quand je reste près de lui à le regarder courir, mon pouls bat sûrement deux fois plus vite que si j’étais moi-même dans la voiture. C’est fou comme je suis à fond dedans ! »
… ses parents :
« Mes parents ne ressentent pas le besoin de venir plus d’une fois par an dans le paddock. Ils préfèrent rester chez eux où ils peuvent faire ce qu’ils veulent. »
… des supporters trop insistants :
« Quand quelqu’un sonne à ma porte à 7 heures du matin, je ne trouve pas ça drôle. Un jour, alors que nous voulions faire un barbecue chez moi à Kerpen, plein de gens se sont soudainement retrouvés dans mon jardin. Plus tard, certains sont même venus jusque dans mon salon. Quand ça va aussi loin, je dois en tirer les conséquences. »
… les sensations éprouvées en voiture :
« Je suis excité quand je sais que ma voiture est bien préparée que tout doit se déroule parfaitement bien. A mes yeux, le reste n’est qu’une question de chance et d’opportunités. Je suis particulièrement heureux quand je maîtrise parfaitement ma voiture. Quand, en plus, je réussis de bons temps, c’est encore mieux. »
… les amis :
« Les relations avec mes amis d’enfance ? C’est variable. Certains se comportent toujours de la même manière avec moi et je suis encore en contact avec eux. Mais d’autres ont changé et me considèrent différemment, ce dont je ne veux absolument pas. Voilà pourquoi je les évite un peu. Je suis resté un homme ordinaire, je ne suis pas Superman ni un quelconque surhomme. Je veux donc être traité normalement. »
… Hockenheim :
« Tu arrives au Motodrom, tu vois ces tribunes abruptes, élevées comme dans un stade de foot. Ensuite, tu ressens le public sauter de joie. Il n’y a rien de plus grand que tu puisses vivre en tant que pilote automobile. »
… la concurrence :
« Je ne crains aucun de mes confrères pilotes. Je pense avoir un potentiel sur lequel m’appuyer pour progresser. Au mieux, on peut regarder les chiffres et voir où en étaient les autres au même stade. »
… Monaco :
« Corinna a super bien arrangé notre nouvel appartement. C’est presque encore plus beau que notre maison en Allemagne. On s’y sent très bien. Ici, je peux vivre tranquillement, on peut profiter de la plage sans être constamment dérangés. Il y a tellement de célébrités à Monaco que personne ne prête attention à un Michael Schumacher. »
… les hommes politiques :
« J’aimerais bien m’entretenir avec certains d’entre eux, j’aurais pas mal de questions. Par exemple, leur demander pourquoi on n’arrive pas à changer certaines choses. J’aimerais avoir plus d’informations sur les dessous de certains dossiers. Je peux dans une certaine mesure me forger ma propre opinion à travers ce que je vois dans les médias mais il serait mieux d’obtenir des réponses des personnes qui gèrent les différents sujets. »
… la popularité :
« Elle a évidemment des avantages. Financièrement, je gagne, à 23 ans, ce dont la plupart des gens ne peuvent que rêver. J’ai une belle voiture et je peux me rendre dans des pays où les autres ne pourront jamais aller. Mais il y aussi des contreparties. Beaucoup ont du mal à le comprendre. Quand les inconvénients sont si importants et qu’on n’a plus de vie privée, les nombreux avantages ne suffisent plus. Je me sens seulement libre quand personne ne peut me reconnaître. Je peux alors faire ce que je souhaite vraiment. Quand je me sens observé, je comporte en conséquence. »
… la religion :
« Je suis très croyant, j’ai reçu une éducation catholique et je l’assume. Ce qui ne signifie pas que j’approuve toutes les positions de l’Eglise. »
… sa plus grande force :
« Je n’ai aucune difficulté à m’adapter rapidement à toutes les situations. Je monte dans une voiture et je peux aussitôt la pousser à son maximum. »
… ses rêves :
« Je rêve de beaucoup de choses. Mais je ne rêve pas de devenir champion du monde ou de gagner une course. J’ai d’autres rêves, je peux très bien m’évader du sport automobile. En fait, je ne souhaite pas parler de mes rêves. »
… les valeurs :
« Les valeurs les plus importantes dans la vie pour moi sont l’honnêteté et l’humanisme. »
Extraits du livre Michael Schumacher, sa vie, ses victoires, ses rêves
La biographie de Michael Schumacher est sortie le 22 octobre aux éditions Talent Sport.
Karin STURM, « Michael Schumacher, sa vie, ses victoires, ses rêves », 264 pages, 22 euros.
Internet : http://www.talentsport.fr
Facebook : https://www.facebook.com/Talentsport2014