Les discussions se poursuivent entre les écuries et Liberty Media, pour fixer la réglementation future de la F1. Après Bahreïn, Monaco a marqué une autre étape notable avec l’organisation de plusieurs réunions importantes entre les patrons, les Américains et la FIA.
Enchantée par les pistes avancées par Liberty Media (budgets plafonnés, simplification des moteurs...), Claire Williams, qui voulait même sortir le « champagne », a-t-elle toujours le sourire en ce début du mois de juin ?
« Liberty travaille dur, clairement, il y a bien sûr beaucoup de travail à faire, et il faut que nous travaillions ensemble. Et c’est le cas. Il faut s’assurer que les propositions faites pour 2021 fonctionnent pour toutes les équipes du mieux possible – et ce n’est pas une mince affaire. »
« Les propositions ne reflètent pas exactement ce que nous voulons chez Williams, mais je pense que probablement, nous nous en rapprochons et j’espère que nous pourrons mettre en place les budgets plafonnés. »
« Je sais qu’on évoque un budget de 150 millions de dollars, mais si c’était un peu plus élevé que cela, ça irait toujours. Nous devons tous trouver un compromis. »
« Liberty est très proche de finaliser les règles moteur. Et ce serait formidable parce que j’espère que ça pourrait attirer d’autres motoristes dans notre sport. C’est juste un processus, sur lequel tout le monde travaille dur pour s’assurer de trouver un accord le plus tôt possible. »
Günther Steiner, du côté de Haas, hiérarchise quant à lui les priorités : pour le responsable de l’écurie américaine, finaliser le futur règlement moteur est un préalable.
« Les règles moteur doivent être décidées pour 2021 pour commencer, il faut fixer une date ferme dans ce but. Et ensuite, arriveront les prochaines propositions plus globales. Mais je pense que Liberty Media travaille comme il le faut pour parvenir à tout cela. Nous n’avons pas encore de date ferme et définitive, pas encore une proposition complète, mais je ne pense pas que ce soit facile de satisfaire dix équipes. Mais je sais que Liberty sait ce qu’il faut faire, et c’est à eux de négocier, d’emmener le sport là où ils le veulent. »
Robert Fenley, le directeur adjoint de Force India, se félicite de l’approche adoptée par Liberty Media, et tacle au passage l’ancienne gestion de Bernie Ecclestone.
« Liberty suit de près la méthode du consensus, au lieu de laisser des écuries pousser pour leurs propres intérêts chacune de leur côté, comme c’était le cas auparavant. »
« Donc ils mènent un processus très constructif de cette manière. Et je suis d’accord avec Guenther et Claire : il faut décider de la future règlementation moteur, je l’espère ce mois-ci, pour continuer à avancer. Je suis moins inquiet concernant le règlement châssis. Nous pourrions un peu plus attendre… Mais plus tôt ce sera, mieux ce sera bien sûr. Les plus grandes écuries auront l’opportunité de mettre des équipes de R et D au travail pour anticiper ces règles. Donc ce n’est pas urgent, du moment que nous continuons sur la même voie. »
« Nous avons déjà adopté des changements pour 2019, qui sont une étape vers le programme de 2021, qui lui donnera une orientation très claire. Nous pourrions à cette occasion voir s’il y aura des pièces standardisées ou interdites en 2021. Tout cela pourrait être décidé assez tôt pour ne pas affecter le développement des monoplaces. »