Sebastian Vettel vient de fêter ses 26 ans et il raconte, en interview avec le Frankfurter Allgemeine Zeitung, quel était son rêve de jeunesse. "Devenir une fois champion du monde, ça a toujours été mon rêve, tout simplement."
Ce rêve devait être un minimum réaliste, et jamais le jeune allemand ne s’est autorisé à rêver plus loin et à s’imaginer avec plusieurs titres de champion du monde, ce qui est pourtant le cas aujourd’hui. "Je n’ai jamais voulu rêver de plusieurs titres, la Formule 1 était si loin, de telles idées auraient été considérées comme folles."
Le pilote Red Bull explique que ça n’a pas toujours été facile, qu’il a dû faire des sacrifices pour en arriver là, qu’il a dû renoncer à certaines choses. "Mais j’ai toujours tout donné. Quand les autres étaient à la piscine et s’amusaient, moi j’étais sur le vélo et je m’entraînais. Quand les autres allaient à une fête, moi j’étais au lit, pour ne pas être endormi le lendemain matin."
"Bien sûr je n’avais pas toujours envie, mais je voulais réussir quelque chose. Maintenant je regarde en arrière et je sais que tous ces sacrifices ont été récompensés", dit-il, heureux de ne pas avoir travaillé pour rien.
Vettel sait que les résultats ne tombent pas du ciel tout seul et il savoure aujourd’hui ses succès en se rappelant d’où il vient. "A l’époque, j’ai persévéré et ça a fait la différence. J’ai dû travailler pour avoir ma chance. Je dois toujours me rappeler de ça, on ne doit pas oublier combien tout cela est spécial."
Peu importe ce que disent les autres
Malgré ses trois titres mondiaux d’affilée, certains observateurs ne trouvent pas les performances de Vettel exceptionnelles, les mettant sur le compte de sa Red Bull très performante. Est-ce que cela amuse l’Allemand ? "Dans un sens, c’est drôle, oui. Certaines personnes apprécient ton succès, d’autres non. Je comprends mieux certaines choses, que Michael (Schumacher) a aussi dû endurer pendant sa carrière, et qui se répètent."
Vettel n’est pas inquiet, il sait ce qu’il est en train de réaliser et c’est tout ce qui compte. "Certaines performances sont reconnues plus tard, mais dans le présent on cherche des raisons afin de rabaisser cette performance. Je n’y fais pas attention."
"L’important c’est seulement ce que je pense de moi. Je ne suis certainement pas amoureux de moi, mais je suis heureux de ce que j’ai accompli, de où je suis pour le moment", conclut-il.