Le Hungaroring (4,341 km) met véritablement à l’épreuve le talent et la précision des pilotes de F1. La moindre erreur peut avoir de sérieuses conséquences sur un tour en raison des nombreux virages à moyenne vitesse et de l’unique chicane (T6-7). Vendredi, la piste sera un peu verte avant de gagner en rythme au fil d’un week-end disputé sous le soleil de plomb de Budapest.
Le tracé :
T1 – Gros freinage à plus de 300 km/h sur la ligne droite des stands pour être à moins de 100 km/h au T1. De quoi en faire l’endroit le plus propice aux dépassements.
T2 – La piste est fortement en dévers avant le T2. Les pilotes devront rester attentifs, il y a de fortes chances qu’ils se ratent au freinage.
T5 – Après le crochet du T4, une décélération modérée ralentit les monoplaces de près de 240 à 150 km/h pour un enchaînement difficile de courbes à moyenne et haute vitesses.
T6-7 – Une chicane piégeuse en raison de ses vibreurs imposants. La piste se rétrécit et l’on y a vu de nombreuses tentatives osées de dépassement les années précédentes.
T8 – Un freinage marginal et aucune marge d’erreur. La moindre faute à n’importe quel instant peut avoir de grandes répercussions au chronomètre. Les concurrents ont alors besoin d’une voiture équilibrée et dotée de bonnes aptitudes dans les changements de direction.
T13 – Le deuxième virage le plus lent du circuit est un gauche serré se négociant à environ 100 km/h débouchant sur le dernier virage.
T14 – Une bonne sortie sur le troisième rapport est capitale avant d’arriver sur la seule ligne droite et la meilleure occasion de dépassement du tracé, le T1.
Au niveau du moteur :
Le Hungaroring n’est pas considéré comme une piste typée ‘moteur’ avec seulement 55 % du tour à plein régime. En qualifications, la vitesse moyenne dépasse légèrement 195 km/h et chaque virage se négocie sur les deuxième, troisième ou quatrième rapports.
Le turbo est fortement sollicité en Hongrie. Étant donné que le pilote joue constamment avec l’accélérateur, une réponse instantanée et précise du turbo permettra grandement d’améliorer les temps et la maniabilité. Le secteur intermédiaire sera tout aussi important avec ses courbes à moyennes et basses vitesses ponctuées de courts freinages. Libérer la puissance au bon moment sera la clé pour abaisser ses chronos.
Les fortes zones de freinage offrent au MGU-K l’occasion de récupérer de l’énergie. Ses principaux points de récupération se situeront au T1, où les voitures décélèrent de près de 310 à moins de 90 km/h, ainsi que sur la quasi-totalité du deuxième secteur, en particulier au freinage de la chicane (T6-7).
Le MGU-H est vraiment mis à l’épreuve à Budapest, peut-être plus que sur n’importe quel autre circuit de la saison jusqu’à présent. Cela est dû à l’intensité des petites accélérations entre les virages.
Les températures ambiantes annoncées seront chaudes puisque le mercure devrait s’établir bien au-delà des 30°C. Des stratégies complexes de refroidissement et de dissipation de la chaleur sont prévues pour éviter toute surchauffe.