Avec l’arrivée de Liberty Media à la tête de la Formule 1, les Etats-Unis pourraient prendre plus d’importance dans le futur de la discipline, avec une deuxième manche espérée au pays de l’Oncle Sam. Le promoteur du Grand Prix à Austin estime que dans ce but, le nouveau propriétaire de la F1 devrait se porter acquéreur d’un circuit américain.
« Ce serait logique qu’ils possèdent des circuits » explique Bobby Epstein. « Cela rentrerait dans leur stratégie à long terme, j’y vois une raison commerciale et diverses raisons ».
La Formule 1 selon Bernie Ecclestone était basée sur les revenus télé ainsi que sur les taxes que versaient les circuits pour accueillir le plateau. Le Circuit of the Americas a payé 33 millions de dollars en 2016, dont 25 provenaient de l’état du Texas, et a accueilli 269 889 spectateurs malgré un contexte financier délicat.
« Je pense que tous les circuits sont en difficultés » poursuit Epstein. « Si Liberty veut aider les circuits à survivre, ne serait-ce pas plus simple d’en posséder certains plutôt que de faire des concessions ? Perdent-ils de l’argent à ne pas posséder les circuits ? Si les circuits ne font pas rentrer beaucoup d’argent, autant que la F1 s’attribue directement ce profit ».
Le coût de la Formule 1 pour les circuits a notamment provoqué la disparition du Grand Prix d’Allemagne et mis en difficulté le circuit de Silverstone, actuellement à la recherche d’un nouveau propriétaire pour rester au calendrier après 2019. Sean Bratches, directeur commercial de la F1, pense que l’achat de circuit serait l’une des méthodes pour relancer le profit.
Bratches et Chase Carey, le propriétaire de la F1, veulent organiser des courses qui seraient l’équivalent de 20 Super Bowl par an, en les transformant en évènements uniques et médiatiques. Le promoteur du Grand Prix des Etats-Unis pense qu’Austin a déjà fait un pas dans cette direction avec des fêtes et concerts le week-end de la course dont il espère qu’ils attireront à eux seuls 50 000 spectateurs par an et espère ancrer le circuit au calendrier de la F1 à long terme.
« Puisqu’on ne peut pas déplacer le circuit, ni le copier, on pourra compter dessus longtemps. L’objectif pourrait être à la rigueur de déplacer le spectacle lui-même et effectuer une rotation entre différentes villes afin de continuer à présenter la discipline. Il est peu probable que quelqu’un d’autre dépense autant d’argent pour avoir une course permanente aux Etats-Unis » conclut-il.