Maintenant qu’ils sont devenus les nouveaux propriétaires de la F1, le plus dur commence pour les Américains de Liberty Media. Le manager des droits commerciaux, Sean Bratches, ne compte pas y aller de main morte pour réformer la belle endormie que serait la F1. Plus d’équipes, plus de sponsors, plus de circuits : telle est la vision de Sean Bratches pour le futur.
« Il y aura un moment dans la saison… à partir duquel nous commencerons à effectuer des changements. Nous n’allons pas avoir une vision un jour et en changer le lendemain. Nous allons construire quelque chose, et nous allons être agressifs. Nous allons essayer de nouvelles choses. Tout cela dans l’esprit de mieux servir les fans de F1 » a annoncé Sean Bratches à Barcelone.
D’ores et déjà, un vent frais souffle sur la F1. Les équipes et les pilotes sont autorisées à utiliser vidéos et images de leurs tests à Barcelone et à les diffuser sur les réseaux sociaux. Une simple mesure qui ne peut qu’améliorer la visibilité de la discipline. On sait que Bernie Ecclestone, que Sean Bratches remplace en partie, était moins au fait des innovations apportées par Instagram, Twitter ou autres…
Bernie ne voyait pas non plus l’utilité d’avoir un département média ou un porte-parole – ce que compte bien mettre en place Liberty Media, comme le confirme Sean Bratches.
« Nous allons changer de direction. Nous allons passer d’une structure très orientée vers la conclusion d’accords commerciaux, à une structure où nous aurons un plan stratégique que nous allons exécuter sans relâche, à moyen et à long terme. »
« Nous adorerions avoir plus d’équipes, plus de sponsors, plus de circuits situés dans les villes qu’il faut. Des Grands Prix qui ont un potentiel de croissance selon nous, et dont nous pouvons améliorer l’expérience, pas seulement du point de vue du fan, mais aussi de l’économie en général, des revenus TV, de l’engagement des sponsors, et pour créer des opportunités pour les équipes et les pilotes. »
Mais pour avoir plus d’équipes, il faudrait d’abord éviter que les structures existantes disparaissent, comme ce fut le cas de Manor cet hiver… Sean Bratches est bien conscient du problème…
« En Premier League, ou en Bundesliga, si une équipe est mise en vente, alors 30 personnes ou entités veulent l’acheter. Quand Manor a été mise en vente, ça n’a pas été le cas. Donc nous avoir un meilleur business du point de vue des promoteurs et des équipes. Avec la marée montante, il y aura plus de bateaux sur l’eau. »
Du point de vue des promoteurs, Sean Bratches entend également mener l’offensive et se dit déjà heureux de l’intérêt manifesté par certains propriétaires de circuits…
« C’est une opportunité immense de redémarrer à zéro avec les promoteurs. Nous avons 20 événements extraordinaires chaque année, dans 20 pays différents. Il y a une opportunité immense pour amplifier l’événement et vraiment démultiplier les possibilités. »
Une piste explorée serait d’organiser plus de courses aux Etats-Unis, par exemple à Las Vegas ou à New York, comme le souhaite Lewis Hamilton. Mais Sean Bratches n’oublie pas la course actuelle à Austin pour le moment…
« Nous avons un circuit absolument remarquable à Austin et je pense que cette course va continuer à grandir, pour devenir l’une de nos courses références. Et dans le même temps… je pense que l’intérêt croissant pour d’autres circuits aux Etats-Unis augmentera en vérité la valeur du circuit d’Austin. »