Cela fait désormais un an et trois mois que Liberty Media est propriétaire de la F1. Les Américains ont depuis lancé quelques chantiers pour réorganiser le sport et pour assurer une meilleure rentabilité à long terme. Enfin, Liberty Media s’attache tout particulièrement à développer les contenus marketing, notamment sur internet pour cibler les plus jeunes générations.
Si l’on en croit Sean Bratches, le directeur des opérations commerciales pour Liberty Media, il y avait visiblement du retard à rattraper. CVC, sous la direction de Bernie Ecclestone, avait semble-t-il laissé le sport en jachère.
« Au moment du rachat, c’était un peu comme si nous avions ouvert une capsule temporelle. Le business, du point de vue commercial, a un héritage fantastique, mais était vraiment en retard. Mais cela nous offre aussi une immense opportunité. »
« Il n’y avait vraiment pas de département business quand je suis arrivé, il n’avait pas de directeur de marketing, pas de directeur du digital, aucune recherche et développement, pas de département communication, rien. Donc cela m’a donné l’opportunité d’engager une équipe exécutive… Nous avions l’opportunité de créer notre propre culture pour nous lancer. »
Sean Bratches regrette aussi que Bernie Ecclestone ait légué une structure rigide et fermée au grand public, à l’heure de la transparence et de l’ouverture tous azimuts.
« Nous avons acquis une entreprise de sport automobile pure et dure. Nous essayons d’en faire une marque plus tournée vers les médias et le divertissement, dont le cœur serait le pilote et la voiture. »
Liberty Media a tout de même pu s’offrir un sport à l’immense potentiel.
« Quand les gens se rendent sur un Grand Prix, ils sont là pour quatre, six, sept heures dans la journée, et c’est unique par rapport à d’autres sports. Nous avons une histoire formidable à raconter, et ce potentiel s’était un peu assoupi, donc nous sommes vraiment impatients de tirer profit de cette opportunité. »
Pour mieux connaître les spectateurs des Grands Prix, Liberty Media entend cette année étudier les déplacements du public autour d’un circuit, afin de comprendre à quel emplacement il serait plus judicieux de placer boutiques et autres stands événementiels.
« Nous voulons comprendre ce que les fans attendent vraiment d’un week-end de Grand Prix » détaille Bratches. « Nous voulons construire ces week-ends comme une sorte de festival, et ensuite utiliser ces données et dire : est-ce que nous devrions placer un stand ici ? Est-ce que nous devrions avoir notre propre stand ici pour vendre des accessoires ? Où placer nos snacks ? »