Manager des sports mécaniques pour Liberty Media, Ross Brawn est au cœur des négociations entre les Américains et les écuries pour rendre acceptable la vision des Américains pour le sport. Or, Sergio Marchionne pour Ferrari et Toto Wolff pour Mercedes, ont chacun affirmé leur opposition résolue aux plans de Liberty Media.
Les Américains n’ont pour le moment que dévoilé un brouillon de leur projet. Alors que les écuries, grandes et petites, sont encore dans le flou, l’ancien ingénieur de… Ferrari affirme aujourd’hui que « tout le monde saura où nous voulons aller à la mi-saison. »
Sans dévoiler le détail des projets de Liberty Media, Ross Brawn en a décrit la philosophie générale, qui semble assez consensuelle, du moins sur le papier.
« Ces règles doivent avoir des objectifs clairs. L’un de ces objectifs, c’est de faire en sorte que les courses soient plus divertissantes. Un autre but est de rendre la F1 économiquement viable pour tout le monde. Nous voulons créer un environnement avec dix ou douze équipes saines. »
« Les coûts ont augmenté de manière spectaculaire ces cinq ou six dernières années, alors qu’ils étaient déjà auparavant très élevés. Nous devons nous mettre d’accord pour déterminer des budgets qui permettront à la F1 de rester au sommet du sport automobile, tout en restant financièrement abordable pour chacun. »
« Nous avons besoin de voitures n’ayant pas trop d’écarts de performance entre elles. Des voitures qui permettent aux pilotes de démontrer leur talent. Toutes nos enquêtes ont montré que les pilotes de F1 sont extrêmement importants, parce que la plupart des fans sont fascinés par les pilotes. »
Cela fait un an aujourd’hui que Liberty Media a pris le contrôle du sport. Au moment de tirer un bilan de cette première année, Ross Brawn rappelle le chemin parcouru.
« Beaucoup de choses sont arrivées depuis douze mois. Nous avons maintenant une organisation de 300 personnes environ. Nous avons collecté des informations, analysé des processus, des règlements, et mieux compris ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. L’énergie est formidable dans ce groupe quand il s’agit d’examiner de nouvelles idées, de nouveaux projets pour le futur. »
« Je suis optimiste car nous avons aujourd’hui une infrastructure qui peut gérer cette situation, même si le chantier que nous avons devant nous pourrait un peu nous désarçonner. Mais tout se met en place assez rapidement. »
Liberty Media doit à l’heure actuelle affronter les oppositions de Ferrari et de Mercedes. Ross Brawn n’est pas encore parvenu à trouver un accord avec ces écuries historiques, mais il demeure optimiste.
« Nous avons de bonnes et ouvertes discussions avec toutes les parties, ce qui n’existait pas auparavant. Tout le monde peut voir la direction de nos investissements. Voici le tableau d’ensemble. Pour ce qui est du détail, nous avons commencé à manager le sport pour qu’il puisse continuer à prospérer dans le futur. Aujourd’hui, les fondations sont posées, et c’est à nous de montrer ce que nous pouvons faire. »
« Ferrari et Mercedes nous ont dit qu’ils voulaient voir le tableau d’ensemble que nous proposons en premier lieu. Le règlement moteur fait partie de cela. Cela concerne le business plan, le règlement… Ils ne sont pas encore prêts pour donner leur accord, il faut auparavant qu’ils aient une idée de notre feuille de route. »