Lotus a fait le choix de manquer les essais collectifs de Jerez et Gérard Lopez affirme que c’était aujourd’hui le bon choix. Sans savoir au préalable que Renault allait connaitre tant de soucis, le patron d’Enstone estime que la stratégie pourrait se montrer payante.
"Nous avons bien fait de ne pas aller à Jerez la première fois, on s’était dit qu’il y aurait certains ennuis et c’était le cas effectivement. Je sais que nous avons eu pas mal de critiques, que les gens disaient que nous manquions de budget mais c’est faux puisque cela coutait la même chose d’y aller une semaine après," déclare-t-il ce soir à Infosport+.
La E22 était dans de parfaites conditions pour son roulage d’après Lopez.
"Nous étions très bien préparés et avons atteint la limite des kilomètres autorisés la deuxième journée. Sans aucun problème, ni de surchauffe, ni de logiciel, ni hydraulique, ni quoi que ce soit. La voiture a tourné comme une horloge, ce qui assez étonnant quand on regarde ce qu’il s’est passé à Jerez la première fois. Nous sommes prêts pour arriver à Bahreïn et commencer à tourner dès la première heure des essais."
"Nous ne connaissons de problème ni avec le châssis, ni avec le propulseur Renault. Nous travaillons main dans la main avec eux, il y a encore à faire du côté de la cartographie. Chez nous cela a marché comme on le voulait. Nous sommes allés à la limite autorisée, sinon nous aurions pu en faire bien plus si cela avait été possible. C’est une satisfaction."
Pourquoi n’avoir fait qu’un seul tour le vendredi alors ?
"Nous savions ce que nous faisions. Le seul objectif était de voir si la voiture était bien assemblée. Deux ou trois tours de plus n’aurait rien changé."
Dans le clan Renault, Lotus se sent-elle mieux préparée que Red Bull après les problèmes de Jerez ?
"C’est un peu un paradoxe parce que si on lit la presse d’il y a encore quelques semaines, à la limite on disait de nous que nous ne serions pas à Jerez et pas à Melbourne alors que nous n’avons pas arrêter de dire que nous avions à la fois le budget, la voiture et l’épique. C’est comme si nous avions fait un miracle !" s’étonne Lopez.
"Il n’y a pas de raison pour que notre voiture ne marche pas, nos voitures ont toujours fonctionné. C’est vrai que nous n’avons pas connu les problèmes des autres, y compris Red Bull. Peut-être qu’on est mieux préparé, peut-être que notre stratégie d’attendre et de travailler à l’usine avant d’aller sur la piste a été la stratégie payante. Nous verrons à Bahreïn. Nous n’allons pas parler des autres, du moins pas autant que les autres parlent de nous."