La vie sur le muret des stands a été agitée et contrastée le week-end dernier à Singapour. Mais le directeur des opérations piste de Lotus, Alan Permane, tient à bâtir sur les aspects positifs et à éliminer le négatif pour les prochaines courses, à commencer par la Corée, à Yeongam…
Quelles sont les caractéristiques du circuit international de Corée ?
Il y a une belle ligne droite où le DRS apporte un bénéfice, ce qui signifie qu’il y a de bonnes chances d’assister à des dépassements pendant la course. Le tracé présente un mélange de secteurs différents, mais ils se combinent bien. Le premier secteur comporte un bon bout droit suivi de quelques virages intéressants, dont certains rapides, dans le deuxième secteur, avant de passer à une partie typée pratiquement circuit en ville, avec une nature stop and start et des murs très proches. Même s’il y a de belles lignes droites, le nombre de virages à haute et moyenne vitesse implique un niveau d’appui suffisant, ce qui devrait nous être favorable.
Les bons réglages sont-ils difficiles à définir ici ?
La nature mixte du tracé entraine des compromis. Par ailleurs le fait que ce circuit soit peu utilisé en dehors du Grand Prix va amener une évolution de la piste au long du week-end. La météo peut aussi apporter des difficultés, avec des variations de températures assez extrêmes. Ces facteurs donnent beaucoup à réfléchir aux ingénieurs lorsqu’ils cherchent les meilleurs réglages. Mais pour ce qui est attendu de la voiture, il n’y a pas d’aspect vraiment privilégié. Le package doit être bon partout, avec une bonne vitesse de pointe, une motricité et une agilité dans les changements de direction décentes, mais aussi une bonne performance à basse vitesse.
La douceur de la E21 avec ses pneus a encore été un avantage à Marina Bay. Est-ce que ce sera la même chose en Corée ?
Les deux circuits présentent des difficultés bien distinctes, mais une des constantes est la désignation des gommes, les médiums et les super tendres. Autrement, pratiquement à coup sûr, les équipes vont se qualifier avec les super tendres. Pour la course, il faudra faire en sorte d’accomplir notre programme le vendredi pour établir l’option préférentielle pour le dimanche et savoir combien de temps tiendra chaque type de pneu. Cette tactique nous a largement profité à Singapour, puisque le travail du vendredi nous a convaincus, au moment du safety car, de faire un pit stop et un dernier relais long en médiums. La désignation faite pour la Corée devrait convenir pour ce circuit et j’espère que nous en tirerons encore un avantage.
Romain a connu des problèmes à Singapour. Cela vous inquiète-t-il ?
Le vendredi, le problème concernait la direction, qui était un souci de réglage isolé. Mais ensuite, il y a eu un problème sur les freins et pour finir sur l’hydraulique. Ce type d’ennuis peut être assez normal un vendredi et ils étaient tous de nature unique. Quant à la défaillance sur le moteur en course, Renault Sport examine avec attention ce qui s’est produit et nous ne pensons pas subir de récidive là non plus.
Kimi, Romain et la E21 ont brillé à Singapour. Que pouvez-vous en retenir pour les six dernières courses ?
Les deux pilotes nous en rendus fiers. Romain s’est montré fantastique aux qualifications comme en course, tandis que Kimi a surmonté la douleur pour signer un podium impressionnant. Comme nous, la plupart des teams ont basculé leur développement sur 2014, donc nous ne nous attendons pas à des changements radicaux dans les performances de chacun jusqu’à la fin de la saison. Ce qui nous laisse dans un affrontement serré avec Ferrari et Mercedes. Avec nos deux pilotes à un tel niveau, plus la compétitivité potentielle de la voiture sur les prochains circuits, les perspectives pour la fin de la saison s’annoncent bonnes.