Le directeur technique de Lotus F1, Nick Chester explique les difficultés particulières prévues pour le retour de la Formule 1 en Autriche, le week-end prochain.
"Le tracé nécessite un niveau d’appuis moyen pour la voiture. Il est semblable à Bahreïn avec de bonnes lignes droites et un deuxième secteur fait de virages à moyenne vitesse. Nous utiliserons donc moins d’appuis que sur certains circuits du calendrier. L’analyse de la surface de la piste par Pirelli promet un asphalte lisse, relativement non-abrasif. C’est pourquoi nous aurons à nouveau les tendres et les super tendres pour rouler."
Quel est l’ampleur du défi pour une équipe pour bien aborder un nouveau circuit ?
"Cela peut être assez difficile, bien que dans le cas de l’Autriche, nous y soyons déjà allés par le passé. Nous y avons couru de 1997 à 2003, donc il y a une banque de connaissances dans laquelle nous pouvons puiser. En particulier, nous avons des informations sur les trajectoires, ce qui améliore la précision de nos simulations. En revanche, avec un tout nouveau circuit c’est plus compliqué parce que nous devons générer une trajectoire théorique pour être en mesure d’exécuter une simulation. Sans les trajectoires réelles, les vitesses en courbe simulées ne sont pas juste à 100%. Nous avons déjà des données réelles pour l’Autriche, alors nous avons pu faire une simulation de base assez facilement."
Quelques pilotes de F1 (Alonso, Button, Massa et Raikkonen) ont piloté en F1 sur le Red Bull Ring mais aucun de ceux de Lotus.
"L’approche sera donc de rouler beaucoup plus lors de la première séance, afin de permettre à Pastor et Romain d’apprendre le circuit avec une F1. Comme cela fait plus de 10 ans que nous ne sommes pas allés en Autriche, plusieurs choses comme l’évolution de la surface de la piste pourrait être un défi. Selon le nettoyage au fur et à mesure du week-end, cela a un impact certain sur les réglages."
Quels seront les derniers développements pour la E22 en Autriche ?
"Nous avons un certain nombre de pièces mise à jour pour l’aérodynamique et nous avons un peu plus de travail à faire sur le freinage. Il y a de bons dixièmes encore à trouver dans ce domaine et la clé pour débloquer ce potentiel est de permettre aux derniers systèmes de freinage by-wire de fournir une meilleure sensation à nos pilotes."