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Lotus : Le défi de Monaco a changé au fil des ans

Des qualifications (un peu) moins importantes.

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Les changements de règlements des dernières années ont altéré la dynamique de la course à Monaco, selon Alan Permane, le directeur des opérations piste de Lotus. Les qualifications, si elles restent très importantes, ne sont plus aussi cruciales que par le passé.

"Il y a quelques années, je peux dire honnêtement que nous serions allés à Monte Carlo sans même considérer la performance en course. Le week-end entier se concentrait sur les qualifications. Les essais libres étaient consacrés uniquement à la recherche de la performance la plus pointue, avec la quantité d’essence minimum pour accomplir un tour," avoue Alan Permane.

La donne a changé avec l’arrivée de Pirelli et de ses pneus très, très tendres. "Ce n’est plus vraiment le cas et ce week-end à venir réclamera une bonne quantité de travail d’évaluation sur les deux types de pneus. Nous avons utilisé les super tendres aux qualifications et brièvement en course en Australie, idem pour les tendres en Chine. Donc notre connaissance sur leur comportement est relativement limitée."

L’objectif sera certainement de faire un seul arrêt, si les gommes en sont capables. "Ces dernières années, les courses à un arrêt ont généralement prévalu à Monaco, donc nous devrons définir de quoi chaque type de gomme est capable pour le dimanche en course."

Quelles sont les stratégies de course envisageables ? "Sur pratiquement tous les autres circuits où la dégradation est un facteur important, jusqu’à un certain point, vous pouvez vous arrêter, ressortir derrière des voitures moins rapides et les dépasser avec le DRS. A Monaco, ce n’est tout simplement pas possible. Si vous vous arrêtez très tôt et que vous repartez derrière les derniers, vous serez probablement coincé pendant des tours, ce qui vous fera perdre énormément de temps. En partant du principe qu’une course à un seul arrêt est une possibilité, il faut calculer le moment pour l’effectuer au plus tôt sans ressortir dans le trafic. Ce qui est un défi stratégique quasiment unique."

L’évolution de la piste entre le jeudi et le dimanche est extrême, c’est un autre paramètre à gérer à Monaco. Est-il difficile à juger ?

"J’irai jusqu’à dire qu’il est impossible de tester les modifications de réglages à Monaco. Sur un circuit normal, c’est déjà assez difficile dans des conditions stables où vous pouvez comparer différentes choses et acquérir une bonne compréhension de la performance. Mais là, ce n’est simplement pas faisable et nous devons aborder le week-end avec cela à l’esprit. Il y a beaucoup plus d’intérêt à faire en sorte que le pilote soit à l’aise et en confiance avec la voiture plutôt que de rechercher le réglage aérodynamique ou mécanique parfait. Permettre au pilote de trouver un bon rythme est essentiel et vous verrez des séquences de dix à quinze tours en essais libres dans cet unique but. Si le pilote parvient à effectuer cinq tours clairs pour se mettre vraiment dans le rythme, vous verrez alors ses temps descendre et c’est ce qui conditionne une bonne performance."

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