Faut-il de nouveau changer les pneus pour le Grand Prix de Hongrie ? C’est la question que se posent certaines équipes après le Grand Prix d’Allemagne, et notamment Lotus et Force India.
Les deux équipes s’étaient opposées avec Ferrari à tout changement, avant de plier après Silverstone, lorsque la sécurité a bien été remise en cause suite à des crevaisons en série.
La solution intermédiaire testée ce week-end au Nurburgring (les pneus arrière actuels renforcés de kevlar au lieu d’acier) semblant avoir donné satisfaction, alors pourquoi tout bouleverser à nouveau pour la Hongrie, où les équipes disposeront cette fois de pneus à la structure de 2012 recouverts des gommes de cette année ?
"Le Nurburgring a été une superbe course. Si les pneus changent radicalement, cela va réellement affecter la crédibilité de notre sport. Au moins maintenant plus personne ne peut dire que les pneus ne sont pas sûrs," s’interroge le patron de Lotus, Gérard Lopez.
Lotus est restée compétitive avec les pneus en kevlar en Allemagne et devrait le rester avec les pneus de la Hongrie selon ses concurrents, puisque les pneus 2012 et 2013 ont convenu respectivement aux Lotus E20 et E21.
Ce ne sera pas forcément le cas pour Force India, qui a eu des problèmes au Nurburgring et a soudainement perdu de sa compétitivité.
"Si nous retournons à l’ancienne structure, nous perdrons tout notre avantage, notre savoir-faire acquis pour bien faire fonctionner les pneus de cette année. Nous avions spécifiquement conçu notre voiture autour des pneus 2013," prévient le directeur sportif, Otmar Szafnauer.
"Nous avons été les premiers cette année à trouver l’astuce de la permutation des pneus mais cela a été interdit parce que d’autres ont poussé le bouchon trop loin avec des pressions trop basses ou des angles de carrossage trop importants. Nous n’avons jamais fait cela," insiste-t-il.
"J’ai peur que ces nouveaux pneus changent complètement la donne," conclut, pessimiste, Otmar Szafnauer.