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Lotus explique la logistique en Formule 1

Sans elle, rien n’est possible !

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Imaginez. Faire 160000 km par an, juste pour se rendre au travail. Cela fait partie du métier en Formule 1. Le temps étant la valeur or, il n’y a pas de place à l’erreur.

Pour lancer notre couverture de la saison 2012, rien de mieux que de commencer par le commencement dans le processus qui va amener les pilotes sur la grille, la logistique. L’équipe Lotus F1 Team explique cela.

Pendant que des milliers de fans et d’invités se déplacent sur quelques kilomètres pour voir leurs héros en action, l’équipe logistique doit assumer la gigantesque tâche de transporter une énorme quantité de gens et d’équipements autour du monde à chaque week-end de course.

Avec les réservations initiales effectuées pratiquement un an à l’avance, les préparatifs pour l’ouverture de la saison ont un déroulement assez proche de celui du développement d’une F1. Dans la route vers l’Australie, la première étape inclut l’expédition du premier fret par la mer, ainsi que l’explique le Coordinateur de l’équipe course, Geoff Simmonds :

“Il peut nous rester une semaine avant les premiers essais libres, mais le fret maritime est déjà sur place à Melbourne, de façon à ce que le travail puisse commencer en amont. La première expédition pour l’Australie est partie pendant la deuxième semaine de janvier et celle pour la Malaisie à la fin janvier. Il leur faut environ six et cinq semaines respectivement pour atteindre leur destination.”

La rapidité de développement dans ce sport, aujourd’hui, rend impossible l’envoi de certains éléments si longtemps à l’avance. C’est pourquoi chaque étape doit être scrupuleusement préparée et exécutée :

“Le fret maritime contient tout l’équipement immuable au long de l’année : les composants de l’hospitalité, les générateurs et les consommables. Généralement, tout ce qui est lourd."

L’étape suivante, le fret aérien, est aussi exigeante et suit un programme encore plus serré :

“Concernant le fret aérien, le bagage le plus important est, bien entendu, les voitures ! Les deux doivent être prêtes à embarquer à 20 h le jeudi de la semaine précédant celle du Grand Prix d’Australie. Nous utilisons 3 remorques avec plateaux roulants pour prendre 10 palettes, ainsi qu’une grosse cargaison. Ceci inclut les pièces de rechange et de l’outillage, pour atteindre un total d’environ 30 tonnes.”

“Le but est de terminer le chargement à 2 h du matin le vendredi, les camions quittant l’usine à 4 h. Nous avons un slot à 9 h pour l’embarquement du fret dans l’avion, aussi l’horaire doit être scrupuleusement respecté. C’est un vrai challenge, mais toute l’équipe apporte son aide. Cette aide est inestimable pour rendre le processus aussi rapide et efficace que possible.”

La trentaine de tonnes d’équipement voyage désormais par les airs vers l’autre bout de la planète. La tâche suivante de Geoff Simmonds, le Coordinateur de l’équipe course, consiste à rassembler les troupes et à les remettre au travail au moment où l’équipe va émerger de l’autre côté de la nuit, en Australie.

Une fois que le fret aérien a quitté l’usine, avant même potron-minet le vendredi matin – la semaine précédant celle du Grand Prix – Geoff doit s’occuper de l’autre élément principal, les hommes !

“Sur un week-end de course, chaque équipe peut avoir jusqu’à 100 demandes de chambres d’hôtel, avoir besoin d’une bonne quantité de voitures de location pour les trajets vers le circuit et de toutes les commodités nécessaires lorsque chacun arrive au travail. Envoyer le matériel autour du monde est une chose, mais essayer d’organiser un déplacement pour un groupe d’une équipe de F1 est juste un vrai challenge !”

“Après la longue nuit consacrée au paquetage du matériel le vendredi, l’équipe d’assistance a besoin d’un maximum de repos avant de s’envoler le samedi après-midi. Une partie de l’équipe part une journée avant pour s’occuper du fret maritime en amont. Tout doit se trouver sur la pit lane à 9 h le lundi matin et il est donc essentiel d’avoir déjà sur place des hommes et des femmes pour lancer le travail.”

Si les Grands Prix européens offrent une plate-forme de travail assez stable, les courses outremer constituent un autre défi en elles-mêmes :

“La difficulté avec l’Australie est le décalage horaire. En l’occurrence, il joue contre nous puisque nous perdons 10 heures sur le voyage aller. Aussi nous partons le samedi à 14 h et nous arrivons à 23 h le dimanche, pour commencer à travailler le lundi. Bien sûr, une grande partie de l’effectif (le service marketing, les ingénieurs, etc…) voyage le jour suivant pour une raison très simple : à part tourner en rond dans un stand vide, ils ne peuvent pas faire grand-chose tant que le matériel n’est pas déchargé et installé.”

“Un autre facteur a son importance sur la première course : nous devons installer tout une série de nouveaux équipements dans le stand et cela s’accompagne, évidemment, d’un peu de stress. Heureusement, nous avons un bon groupe d’hommes pour nous faire traverser cette étape sans encombre et nous serons prêts au moment où les mécaniciens arriveront, mardi après-midi, pour commencer à préparer les voitures.”

Structures et équipements désormais en place, l’équipe d’assistance peut se tourner vers la course. Mais elle n’a pas de répit pour autant, comme le précise Geoff :

“Une fois que l’équipe est à pied d’œuvre, les choses se calment un petit peu, mais pas vraiment beaucoup. Dès que les voitures franchissent la ligne d’arrivée, le processus recommence. Le Grand Prix d’Australie se court au crépuscule et cela complique un peu la tâche en ce sens que la course ne démarre qu’à 17 h. Comme il s’agit aussi de la première sortie de la nouvelle voiture, cela peut nous entrainer dans une longue soirée. L’opération devrait s’achever à 4 h du matin, ce qui fait quand même une longue journée.”

“Enfin, autre aspect à l’importance majeure, l’Australie est le premier de deux Grands Prix enchainés, la Malaisie arrivant dès la semaine suivante. Le fret doit être acheminé le plus tôt possible après la course de Melbourne parce qu’il doit être disponible le mardi à Sepang. C’est du non-stop. Mais le travail est fait et nous en rions en même temps. Il n’y a rien de mieux que travailler avec cette équipe !”

Source : Lotus F1 Team

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