En janvier, un nouveau système étrenné par Lotus aux essais pour les jeunes à Abu Dhabi avait été dévoilé par la presse. Couplé au freinage, ce système de contrôle de garde au sol permettait de garder l’aileron avant toujours au plus près du sol, favorisant ainsi l’aérodynamique de la voiture.
A Jerez, Lotus s’est exprimée pour la première fois sur le sujet. Eric Boullier a admis sa frustration de voir la FIA interdire ce système avant même qu’il ait pu être mis en application. "Nous avons investi du temps et de l’argent. Nous avons toujours informé la FIA de notre avancée en la matière. Cette décision était frustrante mais elle ne va pas impacter notre performance. Cela nous a pris deux ans de développement pour mettre ce système en place. Et comme nous ne sommes pas stupides, nous faisions valider par la FIA chaque étape. Nous pensions ce système bénéfique mais le gain n’aurait non plus été massif. Le voir banni sans discussions est aussi frustrant. On doit respecter la règle mais c’est frustrant."
La Lotus E20 devait être équipée de ce système en cours d’année, dont les bénéfices sont estimés à 3 ou 4 dixièmes. Pas négligeable lorsque l’on sait que le moindre dixième gagné coûte parfois plusieurs centaines de milliers d’euros.
James Allison confirme que le système développé par Lotus était encore en phase expérimentale. "Nous ne l’aurions pas utiliser sur notre voiture dès le début de la saison. Pour nous il faisait encore partie du programme de développement. Encore une entaille dans le développement de la F1, ce n’est pas sans précédent, n’est-ce pas ? Parfois cela joue pour nous, parfois contre. Mais c’est l’esprit de la F1 que d’arriver avec des idées nouvelles. Une opinion validée par la FIA peut vite être contre-argumenter par quelqu’un d’autre. Ainsi va notre sport."