Le Halo continue à faire controverse, même si de nombreux pilotes ont rapporté depuis le début des tests de Barcelone qu’il ne dérange en rien la qualité du pilotage. Pourtant, l’introduction de ce système visant à protéger la tête des pilotes n’a pas seulement engendré une controverse sur l’esthétique et l’identité de la Formule 1. Paddy Lowe explique l’odyssée technique et le défi que cette armature a représenté.
Lorsque le directeur technique de Williams évoque le halo, il ne peut s’empêcher de soupirer : "Le plus dur à été de remplir les instructions concernant la structure. Les points d"articulation devaient avant tout être conçus de manière robuste, afin de passer tous les tests de résistance".
"Nous avions certes su relativement tôt que le halo allait arriver. Mais les instructions exactes concernant tout ce à quoi cette protection devait pouvoir résister sont arrivées vraiment tard. Cela a été un vrai casse-tête."
L"ingénieur britannique aborde un point crucial qu"a soulevé l"introduction du halo.
"D’un point de vue aérodynamique, le halo a été un problème moins complexe. Par contre son poids en a été un réel. Le halo pèse 7 kilos. Le renforcement du châssis demande 7 kilos de plus, ce qui fait 14. Le poids de la voiture posait déjà des soucis en 2017, cela n’allait déjà pas à l’époque".
"Déjà au début, les voitures pesaient plus lourd, puis il s’est avéré finalement que les pneus plus larges et les nouvelles pièces qui constituaient le châssis pesaient plus que ce qui avait été prévu. Le halo devait au départ peser 5 kilos, à présent, nous en sommes à 14 kilos. "