Depuis l’introduction des moteurs V6 en 2014, le bruit caractéristique des V8 a disparu des Grands Prix, ce qui n’avait pas manqué de soulever une vague de critiques. En réponse, les écuries avaient tâché d’accroître le volume sonore, passant de 124 décibels à 128 (contre 129,5 dB pour les V8), et la FIA a même fait du bruit des moteurs une de ses priorités pour 2017. Pour Paddy Lowe, l’objectif devrait être atteint.
« Nous pouvons encore travailler un peu le bruit, qui devrait être un peu plus sonore à mon avis, déclare ainsi le directeur technique exécutif de Mercedes. Mais nous avons déjà progressé. Nous avons des idées sur lesquelles nous travaillons et qui feront une différence spectaculaire. Mercedes est le principal artisan de ce système, mais il nous faut développer quelque chose qui fasse du bruit sans perdre de puissance. »
Un autre point de discorde était apparu avec les V6 : la mise en avant de l’économie de carburant, ce que Lowe estime être de moins en moins un problème puisque les rendements des moteurs s’améliorent au fur et à mesure de leur mise au point.
« Je ne sais pas si c’était un coup de chance ou une bonne estimation, mais la limite de 100 kg d’essence et le débit maximum autorisé de 100 kg/heure sont remarquablement bien calibrés. Alors que les gens se plaignent que les pilotes doivent économiser du carburant, nous avons toujours dû faire attention à la consommation parce que piloter pied au plancher n’est jamais la solution optimale et à mon avis, la gestion actuelle de l’essence n’est pas excessive. On économise légèrement plus qu’avant mais ça tend à diminuer parce que les moteurs sont de plus en plus efficaces. »
« Au départ, nous avions même l’intention de diminuer chaque année la limite de 100 kg et nous aurions donc dû nous retrouver à 98 kg aujourd’hui plutôt que monter à 105 kg comme certains voulaient. »