Les discussions sont allées bon train depuis quelques mois au sujet des protections de cockpits pour les pilotes de Formule 1. Depuis les décès de Jules Bianchi en juillet dernier et de Justin Wilson en Indycar le mois suivant, le concept de monoplace à cockpit ouvert fait de plus en plus débat et les acteurs de la F1, notamment les équipes, recherchent des solutions.
Paddy Lowe, directeur technique de Mercedes, confirme que la plus grande marge de progression en matière de sécurité se situe au niveau de la tête des pilotes.
"Depuis que je suis arrivé en Formule 1 à la fin des années 80" explique-t-il, "les avancées au niveau de la sécurité ont été conséquentes. C’est particulièrement visible sur les voitures en elles-mêmes, avec les structures résistantes et les tests de charge en place, mais aussi sur les autres aspects comme le dessin des circuits et les aménagements".
"Cependant" continue-t-il, "il y a toujours une marge de progression. De mon point de vue, la tête du pilote est le principal risque en Formule 1 et en monoplace en général. On a vu des pilotes s’en sortir de peu et malheureusement, des décès dans les dernières années résultant de blessures à la tête".
Les designers de Mercedes se sont placés en pionniers sur les recherches d’évolutions et de solutions et ont déjà proposé plusieurs solutions dont une a été retenue comme base de travail par la FIA.
"Plusieurs équipes, dont Mercedes, ont fortement soutenu les recherches concernant des structures qui pourraient protéger les pilotes d’objets divers" rappelle Lowe. "C’est un projet qui est en réflexion depuis plusieurs années et la motivation de progresser et d’établir de nouvelles règles dès que possible s’est accélérée."
"Il y a plusieurs idées sur la table et certaines sont très réalistes, ce qui nous permet d’espérer une solution validée pour 2017" conclut-il. Il semble donc que le débat ne soit plus de savoir si cette solution ne dénaturerait pas la F1, comme débattu ces derniers mois, mais simplement de trouver une solution technique viable.